Les éditions : Tabou
2014
« L’amour et cette étrange sensation où tout s’écroule autour de
soi, où le silence demeure et les faits restent. L’acte de la perversion, de
l’humiliation, de la frustration ; tous ces actes qui se réunissent dans une
seule finalité, la jouissance et le bonheur d’aimer et d’être aimé. Ne te
trompe pas, ce livre parle d’amour, même si les dérivés pour y arriver sont «
spéciaux».
Ce roman est beau, ce roman est intense, ce roman est jouissif. Je
vous ai déjà dit que j’avais adoré ce roman ?! »
Oui Maître Bison, nous l’avons bien
compris que ce livre t’a plu et je dirai même plus, oooohhh ouiiiiiiiiiiiiiiiii
il t’a plu !
Et comment, moi, pauvre pécheresse, pouvais je résister à une telle chronique ?
Tes mots m’ont attiré dans les filets de ta perversité et je n’ai pu m’en dégager
avant la 436ème page.
Je suis certaine que tu as hâte
d’avoir un avis féminin.
Mais règle numéro 1 :
Ne pas parler la bouche pleine !
- Peux-tu
me passer un mouchoir s’il te plait ? ^^
Il est certain que dans la position d’un mâle dominateur
et de se faire sucer au moindre claquement de doigts, tu ne pouvais
qu’apprécier ce roman, voir même t’y projeter sur ton canapé couleur taupe …
attention aux éclaboussures ! Mais redescendons sur terre mon cher Bison
veux tu ? Nous sommes bien dans une fiction. Qu’une femme puisse jouir 7 à
8 fois d’affilée en changeant de queue …. Euh … faut pas abuser non plus… Tu l’as
trouvé au rayon utopie ce roman ? ;-)
Bon trêve de plaisanterie ! Malgré
quelques redondances, des scènes de sexe à répétition, ce livre m’a tenu pieds et poings liés jusqu’à la dernière goutte …
page…. pardon !
Une lecture addictive certes, une
jolie écriture je te l’accorde, un style fluide qui glisse tout seul ouais pas
mal, surtout dans les onomatopées : les OOOOOOHHHHHHHH, les AAAAAHHHH, jamais ne me lasse, les MMMMmmmmmm,
les Ouiiiiiiiiiii et Encoooooooooooooore, les vas-y défonces moi le c--.
Mais ce qui m’a le plus intrigué
et intéressé dans ce roman, c’est l’histoire de cette femme et ses limites, parce que justement des limites elle n'en a plus. Une
épouse avec une vie bien rangée, un peu trop peut être, qui va découvrir dans
les bras d'un autre, le monde pervers du sadomasochisme pur et dur. Aucun
palier entre sa vie d’avant et la nouvelle. Elle se retrouve du jour au
lendemain avec un collier et une laisse à faire des fellations à des inconnus, en veux tu en voilà, avec un aplomb qui
m’a laissé sans voix. Les scènes d’humiliation et de soumission vont crescendo.
Elle accepte toutes ces nouvelles expériences sexuelles par plaisir et surtout
par Amour pour son Maître avec un grand H comme tu dirais.
« Je sentis une larme couler
le long de ma joue. Une larme de bonheur de vivre ce moment merveilleux, mais
une larme qui représentait surtout le désarroi d’une femme mariée qui réalise
qu’elle est follement amoureuse de son amant et qui sait que rien ne sera plus
comme avant ».
Cette soumission m’a quelque peu
agacé et je dirai même que parfois j’ai
eu de la compassion pour cette jeune femme. Elle est toujours dans le geste d’aimer
à la recherche éternelle du grand A, alors que lui n’est que dans un acte de
pouvoir. J’aurai aimé un peu plus d’humanité de la part de cet homme. Comment
une histoire d’amour (si amour il y a) peut-elle bien finir avec autant de perversion ?
Comment peut-elle s’oublier dans une telle relation ? Peut-on tout
accepter par Amour ? Comment peut-elle trouver un épanouissement et une jouissance dans ce rabaissement ? Ce sont toutes ces questions qui m’ont ligoté tout
au long de ces chapitres. Des réponses à cette histoire d’amour ? J’ai
douté par moment ! Trop de soumission tue la soumission. Nous ne sommes
plus dans un jeu érotique mais bien dans la torture physique et morale. Leur duo
SM ne m’a en rien dérangé, nous avons
tous, à un degré différent, un petit coté sado-maso, mais une telle obéissance
et abandon de soi à la domination et à l’humiliation,
je dis STOP !
Beaucoup de passages m’ont touché.
Cette adoration qu’elle lui porte sans rien demander en retour ou si peu. Je
rejoins l’idée que par Amour nous sommes capables de franchir l’impossible.
Mais je pense qu’elle va trop loin dans la soumission et notamment
dans l’humiliation et la douleur.
Il y a une limite à ne pas franchir, et là j’avoue ne pas comprendre.
Mais faut-il comprendre ? Ne faut-il pas juste l’accepter …
Comme je ne saisis pas ce qu’il aime en elle, ce qu’elle peut lui apporter, alors je ne cherche plus à comprendre, j’accepte et je plonge dans ce roman à ses côtés. Je rentre dans leur jeu, un monde inconnu, une autre forme de romance dans un univers gothique et de perversité. J’observe un peu gênée. Je déambule, avec curiosité, dans ces couloirs sombres et libidineux et je m’interroge : Jusqu’où suis je capable d'aller par Amour ?
« Dans le ciel au-dessus de ma tête, une multitude d’étoiles scintillent
en silence. Je suis heureuse. Heureuse à en avoir le souffle coupé, comme si
j’allais mourir étouffée ».
Devenir Sienne …. After Master & Servant… Pourvu qu’elle(s) soi(ent) douce(s)…