LA JAULA DE ORO
(La cage d'or)
Un film de DIEGO QUEMADA-DIEZ
Mexicain-Espagnol
2013
« Je
ressens comme si j’avais un zoo au fond de mon ventre,
Tellement
je suis ému de passer de l’autre côté.
Comme si
plein d’animaux me parcouraient le corps.
Nous
nous en sortirons
Et nous
arriverons là où nous notre envie nous mène. »
Pendant que certains sont en
route pour The Great Lake State au Michigan d’autres fuient une terre de misère
pour vivre le rêve américain.
Sara, Juan et Samuel, trois
adolescents, quittent le Guatemala pour réaliser leurs RÊVES D’OR, aller à Los
Angeles. Pour éviter les viols et le trafic de femmes, Sara se bande les seins,
se coupe les cheveux et désormais s’appellera Osvaldo.
Mais le chemin est rude et sans pitié pour
atteindre la frontière vers une vie meilleure. Plus de 3000 km à parcourir à
travers les voies ferrées et les toits des trains de marchandises. Au cours de leur périple, Chauk, un indien se
joint à eux. Juan, amoureux de Sara, voit cette venue comme une intrusion. Mais
ces compagnons de misère iront, quoi qu’il arrive, jusqu’au bout de leur rêve. Rien ne leur sera
épargné : la peur, leur naïveté, un horizon sans fin, mais aussi des policiers véreux
ainsi que les trafiquants de sexe et de drogue. Une traversée parsemée par la
dure réalité de la vie, la violence, la corruption et les illusions perdues.
Samuel à bout de force abandonne
le voyage. Mais rien n’arrête Juan, Osavaldo et Chauk. La rage au ventre ils continuent
leur route vers le Paradis Américain. Mais quel en sera le prix pour que Juan puisse voir la neige tomber au pays Des Anges ?
Une superbe réussite pour ce
premier long-métrage du mexicain Diego Quemada-Diez. On comprend de suite que l'on ne ressortira pas indemne d'un tel voyage. Un regard différent sur l’exil,
la clandestinité, où se mêle poésie et tragédie. Un casting de jeunes talents époustouflants de
vérité. Un film poignant par le réalisme violent de certaines scènes et pour
adoucir le drame, un très beau défilé de paysages mexicains. Une histoire
intense qui n’épargne ni les hommes, les femmes, les enfants et encore moins le
spectateur.
Juan, cette neige en valait elle le coup ?
La Cage d'Or, un road–trip, de l’espoir
aux rêves déchus.
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