dimanche 25 octobre 2015

Mon Roi

Un film de Maïwenn
Sorti le 21 octobre 2015






Avec :
Emmanuelle Bercot
&
Vincent Cassel














« Aimer avec passion,
C’est découvrir en soi la capacité à vivre des émotions
Dont on ignorait l’intensité ».


Chaque amour est différent et ne ressemble à aucun autre. Nous sommes tous à la recherche d’un amour absolu. Parfois il nous révèle à nous même et on se surprend à soulever des montagnes. Mais où se situe la limite quand l’amour nous consume et nous dévore de l’intérieur ?

Tony est avocate et Georgio restaurateur. Tout brule sous ses doigts, les femmes, l’argent, l’alcool, la drogue, et pourtant, Tony succombe au charme ravageur de cet homme.  Très vite ils s’aiment avec ardeur, leurs corps fusionnent d’un désir insatiable. Une relation si forte que chacun est vampirisé par l’autre. 

Malgré le fruit de leur amour et les sentiments forts qui les unissent, Georgio garde son rythme de vie effréné. Tony se perd, s’oublie, son corps ne répond plus.  Les abus qu’elle pardonnait, aveuglée par ses sentiments et ses émotions, vont l’étouffer et la descente aux enfers commence : Un Amour Meurtrier.

Mais sans lui, Tony, se sent vide et sans elle, Georgio, n’est plus rien. Dix années d’une relation destructrice pour comprendre qu’aucun des deux n’est capable de rendre l'autre heureux.

Une chute de ski plus au moins préméditée, une fracture du genou et Tony se retrouve dans un centre de rééducation pour 5 semaines. Quelques jours bousculés entre flashbacks et rémission, pour réapprendre à tenir debout, ou peut-être pour réapprendre à marcher seule et respirer sans Son Roi ?

« - Répétez après moi en syllabes détachées le mot GENOU,
- Ge-Nou.   JE – NOUE.  JE  NOUS. » 

Parfois, quand je choisis d’aller voir un film, j’attends de lui qu’il me renvoie à mes propres blessures, mes propres failles, que les dialogues me bouleversent, les images me bousculent et que la musique m’envahisse. C’est un pari plus que réussi avec ce film de Maïwenn. On passe du rire aux larmes, d’un moment de bonheur à un moment de douleur, un véritable uppercut dans le ventre.

Les plans serrés de la caméra ont su capturer les ravages de la passion dans les yeux d’Emmanuelle Bercot, la fascination réciproque sans borne, la folie que murmure Vincent Cassel à mon oreille, l’amour passionnel qui pulvérise une vie !

Mais dans un tout autre registre, non loin d’ici, dans Un Ranch en bordure de mer où l’on sert de la vodka, l’espoir illumine notre chemin :

« Les histoires d’amour finissent mal en général à travers les coups, les actes blessants. Mais l’amour triomphe quand même car on ne peut vivre sans lui ».

Mon Roi« Il n'y a pas de passé, il n'y a pas de futur. Dis-le-toi, il y a un présent jusqu'au bout, tout est présent ; sois présent. Sois présent. »




Quand la musique m'envahit, 
que les images me bousculent, 
et que les dialogues me bouleversent c'est :




mardi 20 octobre 2015

L'ART D'ÉCOUTER LES BATTEMENTS DE CŒUR

Jan-Philipp SENDKER
2002

Prix des Lecteurs 2015

Editions : Le Livre de Poche




« Lorsque je contemple le ciel la nuit, à Rangoon,  je vois des milliers d’étoiles et l’idée que nous pouvons partager quelque chose tous les soirs me réconforte. Nous voyons les mêmes étoiles. J’imagine que chacun de nos baisers s’est transformé en étoile. Et de là-haut, maintenant, ils nous protègent. Ils illuminent mon chemin dans l’obscurité. Et toi, mon soleil, tu es la plus lumineuse de toutes les planètes … Pourquoi le temps demeure-t-il immobile lorsque tu n’es pas avec moi ? Les jours n’en finissent pas. Même les nuits conspirent contre moi. Je ne parviens pas à dormir. Je reste éveillé à compter les heures… »

Bouleversée ! C’est le premier mot qui me vient en tournant la dernière page de ce voyage. Un périple qui nous amène entre  Rangoon, Kalaw et New-York. Pourtant, aussi loin que puisse nous mener un avion, un train, un bateau, le plus grand, le plus beau  des voyages n’est-il pas celui qui nous amène au plus profond de notre Être ?

Julia pensait tout connaître de Tin Win son père, jusqu’à ce qu’il disparaisse du jour au lendemain, sans raison apparente. Après quatre années d’absence et de silence, elle décide de partir en Birmanie sur les traces de cet homme, en quête d’une vérité, d’une identité, d’un pays, d’une raison qui lui permettrait de lui accorder son pardon. Pleine de colère envers ce père démissionnaire, elle découvrira au fil des jours une vérité douloureuse et merveilleuse. Une histoire d’amour intemporelle, celle d’un homme et d’une femme qui se reconnaissent avec le cœur.

Mais parfois les chemins qui mènent à l’Amour sont tortueux et nous obligent à emprunter des routes sinueuses. Ces routes peuvent s’avérer longue et difficile, mais n’est-ce pas le prix à payer pour vivre un intense moment de bonheur ?  Je vous parle de cet Amour inconditionnel que l’on ne vit qu’une seule fois. Celui qui fait palpiter nos cœurs, nous tient éveillé et nous insuffle cet oxygène. Celui qui nous révèle au grand jour et que l‘on donne sans rien attendre en retour. Quand l’amour rime avec passion et dévotion, il nous fait passer de l’autre côté du versant. Un jour on part, on traverse les océans ou tout simplement la route pour ne pas mourir asphyxié par la tristesse et l’ennui. 
 
J’ai suivi Tin Win et Julia pas à pas à travers la Birmanie. Son père est devenu le mien. Je me suis reconnue dans le regard de ce Birman. Son histoire est devenue mienne et c’est dans ses bras que j’ai plongé pour lui offrir le pardon. La fuite cache bien souvent une grande détresse. Partir ou mourir, simple instinct de survie... Quand un dernier sursaut d’espoir nous tient debout et nous donne le courage et la force de traverser la route et de vivre enfin pour soi.   

« Je t’en prie ne t’inquiète pas pour moi. Parfois, il est simplement difficile de ne pas savoir combien de temps encore il me faudra être fort avant de te revoir enfin. Mais ce n’est ni la peur ni la nostalgie qui priment lorsque je pense à toi. C’est une gratitude infinie. Tu m’as ouvert le monde et tu es ainsi  devenue une partie de moi-même. C’est à travers tes yeux que je vois le monde […] Mes fantômes n’ont plus de pouvoir sur moi. Ils ont rétréci à chacune de tes caresses, à chaque heure où j’avais le privilège de sentir ton corps contre mon dos, tes seins contre ma peau, ton souffle dans mon cou. Rétrécis. Domptés. J’ose à présent les regarder dans les yeux. Tu m’as libéré. Je suis à toi » 

L'Art d’Écouter les Battements de Cœur … Boum Boum, entends-tu cet écho qui ne bat que pour toi ? 


Je dédie ce billet à Hitomi. 
Chaque jour une douce pensée s'envole vers toi, au pays du soleil levant.

Merci ma douce Nadine d'avoir fait voyager ce livre d'Amour vers moi.
Une partie de mon cœur est restée en Birmanie.
<3


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