mardi 6 mai 2014

La lettre d'Elisabeth

Emmanuelle Cosso-Merad

Père Castor Flammarion
2014
96 pages
5,60 €
Dès 8 ans




Au pays où tout est permis, Elisabeth écrit au Père Noël en plein mois de mai ! Joli moi de mai pour exaucer tous vos souhaits.

La lettre d’Élisabeth atterrit dans une immense poubelle bleue, une grande boite comme un « No man’s land ». Tous les courriers sans destination précise y sont jetés, puis oubliés, mais ça c’était avant José. José est le facteur du quartier. Tout le monde l’apprécie car ce bonhomme sans prétention, réglé comme une horloge, donne de son temps, de son sourire, de son amour à chaque habitant et selon leur particularité. Quand la fin de journée arrive, il rentre enfin chez lui. Il apprécie cette solitude, ce doux silence. Chaque soir, il prend le temps de lire et souvent choisit une lettre dans cette grande poubelle bleue, au hasard, comme ça, par plaisir, pour ne pas laisser ces lettres sombrer dans un océan d’oubli. C’est ainsi que son choix va bousculer ses habitudes. Une lettre particulière va bouleverser son cœur : La lettre d’Élisabeth.

Comment ne pas être ému par cette lettre si touchante écrite par une petite fille qui ne demande au Père Noël qu’un peu de compréhension et d’amour pour son père et son frère ? Comment ne pas être touché par ce facteur qui va tout mettre en œuvre pour réaliser en plein mois de mai le vœu d’Élisabeth ? Et comment ne pas apprécier tout ce florilège de personnages attendrissants : Etienne, le père d’Élisabeth, cordonnier de métier, qui aide les gens à marcher ; Antoine, son frère, qui n’aime pas l’école et se sous-estime, et puis il y a Marie, la jolie Marie et ses chapeaux plus époustouflants les uns que les autres, elle dégage tellement d’amour cette chapelière.

Emmanuelle Cosso-Merrad nous délivre un roman tendre sur l’illettrisme écrit avec beaucoup de douceur, poésie et intelligence. Le texte est joliment illustré, noir sur blanc, par le trait fin et délicat de Pauline Duhamel. L’auteure montre aux enfants comme aux plus grands que même si parfois la vie ne fait pas de cadeau, il y a toujours une issue pour qui veux l’entendre et ouvrir son cœur.

Il y avait la « Lettre à Elise », il y a désormais  « La lettre d’Elisabeth ».


Joli moi de mai ! Son vœu sera-t-il exaucé ? 




Merci à BABELIO et aux éditions Père Castor-Flammarion 
pour ce joli roman sur l'illettrisme, grande cause nationale.

10 commentaires:

  1. Déjà, une chronique qui commence par le pays où tout est permis, cela me laisse songeur. Une bonne augure, donc, dans laquelle je vais m'engouffrer en ce mois de mai. Joli ? Un mois de mai est forcément joli, les mini-jupes, les bikinis, les longues jambes découvertes et les décolletés qui s'ouvrent. Oui, joli mois de mai ;)

    Au mois de mai, mes vœux seront-ils exaucés ? J'espère bien. Après tout, pourquoi n'en faire que pour le jour de Noël, alors qu'au mois de mai... Heu, il faut que j'écrive à qui ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu m'écris à moi je fais passer le message ;)

      Mais est ce que tu as été gentil au moins ?

      Supprimer
    2. Mais ne te trompe pas de destinataire ! Moi, j'écris à la Mère Noël...

      Sinon, je suis toujours gentil... Tu en doutes ?

      Supprimer
  2. Noté, il devrait plaire à mes collégiens ! (mais je le lirai avant eux, faut pas pousser ! ;-) )

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un joli sujet pour l'école mais peut être un peu jeune pour tes collégiens ^^ A voir !

      A partir de 8 ans :) Mais une très belle entrée en matière en tout cas !

      Supprimer
  3. A moi aussi, il devrait me plaire, pas possible autrement.

    RépondreSupprimer
  4. Une fois de plus, tu sais trouver les bons mots pour nous donner envie. :)
    Et en plus, un livre qui défend une belle cause...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai, une belle cause que l'illétrisme ! On pourrait croire que ce fléau est éradiqué alors que beaucoup d'enfants et d'adultes de nos jours ne savent pas lire ou très mal !

      Supprimer

" La vie est là simple et tranquille. "
Paul Verlaine

" Le plus difficile n'est pas d'avoir mal, mais de renoncer au bonheur. "
J.P.P