Editions 10/18
Prix à Barcelona 2000
Lecture commune avec Le Bison
[...] les lèvres d'Alejandrina gobaient sans arrêt mon sexe, ne le manquaient jamais et s'appliquaient du mieux qu'elles savaient. C'est cela que les virtuoses ont de bon : elles ne rechignent pas à la tâche, elles s'appliquent, elles insistent, recommencent, elles ont une soif de perfection sans borne.
Voilà un roman et un nouvel
auteur qui sont venus à moi par le plus beau des hasards et quelle belle
surprise ! Est-ce le titre qui en dit long, ce sein ferme et généreux ou
Mayra Montero, écrivaine Cubaine Portoricaine, qui a attiré toute mon
attention ?
Ce
livre allie deux grands thèmes : jouissance et musique classique, il va
sans dire que c’est avec jubilation et pure délectation
que j’ai avalé Pourpre profond.
Augustin Cabán, professeur et
critique musical, redouté de tous, part à la retraite. Les cartons chargés de partitions et de
souvenirs, il décide d’écrire ses mémoires, mais pas n’importe
lesquelles ! Son amour du métier lui a permis de côtoyer les plus grands
virtuoses du moment. Augustin, homme passionné de musique classique et de sexe,
mets sa pudeur de côté et nous fait vibrer sous sa plume, nous contant ses
frasques amoureuses et perverses avec les rencontres qui ont bouleversé son
parcours et tatoué son corps et son âme.
Nous sommes loin d’un roman léger, pornographique et obscène. L’écriture
de l’auteur est élégante et sensuelle avec ce côté lyrique porté par de grands compositeurs comme Brahms ou
Bartók. Si on prend le temps d’écouter les extraits énoncés, cette musicalité
accentue l’ardeur du texte et lui offre cet aspect poétique.
[…] ses lèvres allaient et venaient le long de mon sexe et je ressentais un plaisir dévastateur, la fureur du désir cliquetait soudain dans mon crâne comme une drisse cliquette contre le mât d’un voilier ; cela s’était bientôt transformé en un torrent de féroces – pizzicati – dans le pur style de Béla Bartók. Ne serait-ce pas précisément cela que signifie : méditer la musique au plus profond de sa chair ?
A chaque chapitre on jubile mais attention aux âmes chastes et sensibles,
certaines scènes peuvent déranger. J’ai
été prise d’affection pour chacune de ses conquêtes, beaucoup m’ont faire rire,
toutes m’ont offert du plaisir et si on enlève les œillères qui nous voilent
les yeux, on peut en retenir une
certaine morale : Lorsque deux Êtres consentant se désirent, se dévorent
et que le A de Amour est infiniment grand, quelle que soit la pratique, même
des plus perverses, l’acte est beau et les fluides offerts deviennent pures et
sont partie intégrante de l’Amour.
« J’étais retourné auprès d’elle et lui avais essuyé l’entrejambe comme si j’essuyais une larme ».
Au fil des jours et de ses nuits blanches, Augustin nous dissèque, sans la
moindre retenue, ses frasques passionnantes avec l’impudique et capricieuse
Virginia Tuten, violoniste, Clint Verret, pianiste Australien au doigté
prodigieux, ainsi que la perversité de Manuela Suggia, la dernière et la plus
obsessionnelle, qui le jettera aux portes de l’enfer. Le point commun de toutes
ses liaisons parfois dangereuses ? Il les a toutes aimées d’un amour sincère. Au fil des mots, des rencontres, on
reçoit en pleine figure cette passion
viscérale qu’il a eu pour ces femmes qui lui délivreront sans tabou le secret
de leur Pourpre profond et le
guideront vers le point G, pour ces hommes qui lui dévoileront des plaisirs
jusque-là inconnus et l’union de ces Êtres qui le
porteront au sommet de l’extase.
« Dans
la vie d’une femme, il n’y a que deux moments qui, telles deux profondes
brûlures, peuvent lacérer durablement son esprit : le moment où un homme
lui déchire un vêtement qu’elle porte sur elle, et celui où il lui demande de
lui tourner pour la première fois le dos ».
C'est avec plaisir, mais entendons nous bien, un plaisir cérébral, que j'ai partagé cette lecture avec Mister Bison. Ce livre ne parle que de sexe et de musique classique et connaissant ton penchant pour l'un des deux thèmes et souhaitant approfondir le second, je suis curieuse de lire TON BILLET et connaître l' Élixir que tu vas nous proposer pour accompagner ce livre !
Un grand merci à toi pour ce roman jubilatoire !
Mon post co-ït :
"Les draps froissés sentaient bon la sueur et les fluides de nos corps apaisés. Paloma n’était pas musicienne et je ne sais par quel miracle elle se retrouvait au côté des plus grands ténors pour pousser de fausses notes. Je suppose que son sourire radieux et sa gorge profonde faisaient oublier son DO majeur.
Elle me pria de m’allonger sur le dos, et je m’exécutai dans la
seconde, comment résister à tant de générosité de cette nymphe et de ses seins ni trop jeunes ni trop vieux. Elle me mit les écouteurs, doucement pour
que je puisse entendre son souffle, et la musique se diffusa dans mon sang et
me transporta rapidement dans les abysses de l’Amour.
Ses lèvres anisées s’emparèrent de mon torse imberbe et très vite elle
prit possession du grain de beauté de mon nombril. Elle le suçotait avec
délice pendant que ses mains aux
senteurs de jasmin et de rose me rendaient fou de désir prêt à exploser.
Elle se releva et plongea son regard dans le mien. Moment en
suspend !
Sa bouche s’approcha de mon oreille et se mit à imiter un chiot en manque d’affection. Nous partîmes dans un tourbillon de rire, Putain ! qu’elle était belle et épanouie !
De sa voix suave, elle me murmura :
-
S’il te plaît, arrête-moi le temps …
Je ne su que répondre mais ce que je sais c’est que ce moment est gravé dans mon âme comme le 3ème mouvement des "Quatre saisons "de mon maître Vivaldi !
Ses lèvres gonflées de désir reprirent leurs descentes infernales pour atteindre mon phallus qu’elles s’empressèrent de sucer comme un trophée. A ce moment précis, j’aurai pu mourir de plaisir, entre les doigts et la bouche de Paloma, sans le moindre regret !"
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Enfin un peu de chaleur au coeur de cet été maussade...
RépondreSupprimerÉté, sensualité, sexualité, perversité... Félicité et gourmandise !
Je te bise ! ;)
Hou là, doucement... Pas de bise ici. Trop chaste. On va à l'essentiel, direct sur la sodomie ou la fellation !
Supprimer;-)
Et pour des étés maussades, heureusement il y a des lectures exquises ...
SupprimerMoi aussi je te bise ;)
Euh ... pour la fellation et la sodomie on attendra un peu de faire connaissance ;-)
SupprimerMais, mais, mais... on s'encanaille par ici ! Jamais entendu parler de ce roman mais je suis fortement tentée !
RépondreSupprimerEt encore je me suis retenue, c'est tellement bon de se lâcher un peu ;)
SupprimerQuelle audace de ta part de présenter un tel roman. Et quelle joie de nous proposer Bartok. Je méditerai bien sur cette musique. Dis-moi, tu joues bien d'un instrument ? Non, ne me dis pas, cela va me faire fantasmer...
RépondreSupprimerUn billet passionnant, des passages qui me pénètrent l'âme.
Quand à connaître mon élixir ;), je pense que tu parles de la Marie-Brizard, de sa blancheur laiteuse, de sa texture opaque, de son goût sucré et anisé...
Que j'aimerai avoir ta verve ! Je me suis lâchée un peu, il le fallait pour un roman pareil.
SupprimerBon le prochain livre c'est quoi pour mon instruction ? :D
Si je joue d'un instrument ? mais bien sur... je chante et je joue du ..... tssss... je vais quand même pas me livrer si vite... je laisse libre cours à ton imaginaire...
J'aime sa texture, son goût et son épaisseur. Quand la gorgé pénètre dans ta bouche, se diffuse, et glisse lentement le long de ta gorge, c'est un vrai plaisir. Je parle de la Marie-Brizard bien sur ...
Quelle chaleur par ici ! Tu me tentes diablement !
RépondreSupprimerBisous
Je ne connaissais pas l'auteur et ce fut une belle surprise... Ça fait du bien de se lâcher un peu ;)
SupprimerFinis bien tes vacances :D
Bises
Va pour la jouissance (tu penses bien). Par contre la musique classique, je suis moins client. N'empêche que tu m'as sacrément donné envie (de lire le livre je précise...).
RépondreSupprimerC'est parce que tu n'as pas écouté les bons compositeurs, les bons musiciens... ^^
SupprimerQuand tu seras grand ;-) je t'enverrai un lien lolll (je te taquine)
Merci Jérôme - Biz :)
Oh la la...effectivement "caliente"...je le note...
RépondreSupprimerL'Adagio religioso est "sublimissime...
Des bisous sur ta joue "empourprée"
Empourprée c'est le cas ;-)
SupprimerJe pense que tu vas aimer ce lui ci, note le bien :)
Merci Jacky. Des Bisous pleins