Illustrations La Wäwä
Les Editions du Mercredi
2014
Masse Critique Babelio Jeunesse
« La petite fille se retourna.
C’était bel et bien le hêtre qui parlait.
Elle savait que les arbres parlaient à ceux qui veulent bien
les écouter.
Il suffit parfois de tendre l’oreille pour saisir les
murmures du monde. »
Philomène se promène, dans la forêt loin des tables de
multiplication et de l’agitation de la ville, et phénomène étrange, à sa grande
surprise elle se retrouve à discuter avec un Hêtre.
-Tu as perdu tes feuilles ? demanda-t-il
-Ah non non, je n’ai pas de feuille. En fait, je ne suis pas un arbre,
je suis un être, répondit Philomène.
-C’est bien ce que je dis, rétorqua l’arbre, toi aussi tu es un hêtre.
Un dialogue poétique et des mots qui sonnent justes entre un
arbre et une petite fille ainsi qu’une mise en image qui ravit les yeux et
embaume le cœur. Une très belle entrée en matière sur la réflexion de soi, de
l’existence. Un livre jeunesse, que dis-je un petit bijou de littérature qui
nous mène à petits pas sur le chemin philosophique de la vie. Une jolie façon d’aborder ce thème avec ma
fille Mathilde. Toutes les deux nous avons eu le plaisir de partager ce livre et ce fut un réel
moment de bonheur.
C'est magnifique... Discuter
pendant des heures avec son enfant... Une vraie soirée avec Mathilde, sans
bruit de fond télévisuel polluant le regard d'une mère et de sa fille. Et
imaginez nos deux sourires papotant de tout, de rien, de la vie, du bonheur.
C'est si beau...
-Qui es tu Mathilde ?
-Avant de me demander qui je suis
Maman, sais-tu qui tu es, toi ? Est-il si important de savoir qui nous sommes ?
N’y a-t-il rien de plus plaisant que de discuter avec une personne, sans savoir
qui elle est, sans connaitre son visage. Le seul objectif étant la dialectique,
donc la connaissance véritable comme disait Platon. Est-il plus important avant
tout, de savoir à qui tu as à faire ? Ou de savoir qui tu es ? Mais
si tu tiens vraiment à savoir qui je suis, alors, allons discuter…
-Comme Philomène, dis-moi ce
qu’est un être ?
-Un être… Un être… C’est une
grande question que voilà. Tant de monde se la pose, sans trouver de réels
réponses, ou tellement différentes que personne ne saurait trouver une réponse
universelle. Si je devais donner une définition de l’être, je reprendrais la
définition d’Aristote : « L’Être c’est tout ce qui est. ».
-L’être humain est un être qui se
distingue des autres par sa raison ? Les êtres humains ont toujours
raison ?
-Selon moi, l’être humain se distingue des autres par ses actes, sa réflexion. Nous avons tous la même raison. Nous savons tous que 2 plus 2 = 4. En quoi cela nous distingue des autres ? La raison est le commencement de la réflexion.
-Selon moi, l’être humain se distingue des autres par ses actes, sa réflexion. Nous avons tous la même raison. Nous savons tous que 2 plus 2 = 4. En quoi cela nous distingue des autres ? La raison est le commencement de la réflexion.
Pour ce qui est de savoir si les
êtres humains ont toujours raison, je pense que si c’était le cas, de toute
évidence tu ne me poserais pas la question, puisqu’en somme tout le monde
aurait raison ! Et si tout le monde a raison, alors tout le monde à
tort ?
-Mathilde pour toi, qu’est-ce que
donner un sens à sa vie ?
-Donner un sens à sa vie, c’est justement ne pas chercher à lui en donner un.
« Tu dois devenir l’homme
que tu es. Fais ce que toi seul peux faire.
Deviens sans cesse celui que tu es,
sois le maître et le sculpteur de toi-même. »
-Que penses-tu, Mathilde, de
cette citation de Friedrich Nietzsche ?
-Si nous devons devenir qui nous sommes, alors restons tel que l’on est. Mais comment savoir que nous agissons sans influence ? Pour être qui nous sommes, nous devons agir indépendamment des autres. Cela ne signifie pas, sans les autres mais avec l’autre tout en gardant une distance propre à soi. C’est ici le plus difficile, je pense, dans l’acte de « vouloir être nous-mêmes ». Nietzsche serait assez déçu de notre génération, en effet, de plus en plus nous ne cherchons plus à être, mais à paraître. Suis-je bête… Cela a toujours était le cas. Cependant aujourd’hui nous avons juste plus de moyens de paraître plutôt que d’Être.
-Si nous devons devenir qui nous sommes, alors restons tel que l’on est. Mais comment savoir que nous agissons sans influence ? Pour être qui nous sommes, nous devons agir indépendamment des autres. Cela ne signifie pas, sans les autres mais avec l’autre tout en gardant une distance propre à soi. C’est ici le plus difficile, je pense, dans l’acte de « vouloir être nous-mêmes ». Nietzsche serait assez déçu de notre génération, en effet, de plus en plus nous ne cherchons plus à être, mais à paraître. Suis-je bête… Cela a toujours était le cas. Cependant aujourd’hui nous avons juste plus de moyens de paraître plutôt que d’Être.
- Je suis heureuse à l’idée
que tu existes Maman.
- Pourquoi me dis tu cela ?
- Parce que si je te dis
« Je t’aime » cela voudrait dire que j’attends quelque chose de toi,
alors je préfère te dire que « Je suis heureuse que tu existes.»
-Est-ce si égoïste que d’attendre
ou d’espérer, quelque chose de quelqu’un que l’on aime ?
-Je n’arrive pas à être objective
sur le sujet. Je n’y amènerai donc aucune réponse car tu attends que je
réponde à cette question pour ton ticket Babelio, et je ne voudrais pas que tu
paraisses trop égoïste devant tant de personnes. Tu me remercieras plus tard.
- -Et bien tu vois, tu comprends quand tu veux
Mamounette !
Voilà ! C’est l’effet papillon d' Être ou ne pas Hêtre de
Frédérique ELBAZ.
Mathilde & Cristina
Merci à Babelio et aux Editions du Mercredi
pour ce magnifique moment de lecture et de partage.
Et ensuite faire les folles les cheveux détachés sur
<3
***********************************
Après ce moment philosophique intense, les trois derniers cheveux qu'il me restait sur le crâne viennent de fondre je crois...
RépondreSupprimerGood times for you girls !! ;)
Désolé pour tes 3 cheveux ;-)
SupprimerBisous sur ta joUe mon manU :)
Que vous êtes touchantes Mathilde et Cristina avec votre dialogue! Un moment précieux, un moment d’amour <3
RépondreSupprimerUn dialogue sur la vie avec son enfant, quel instant de bonheur vous avez dû passer.
Maintenant, c’est moi qui vais passer le reste de la journée à me demander, être ou ne pas être, qui sommes-nous, pour qui, pourquoi? Surtout, est-ce si égoïste d’attendre ou d’espérer de quelqu’un qu’on aime? Hum hum.... telle est la question :D
Vous êtes belles les filles! P’tits becs sur ta joue droite Mathilde et sur ta gauche à toi Cristina xxx
Oui des moments de bonheur chaque WE avec Mathildou... mais tu sais parfois elle m'use et me tourne en bourrique avec ses réponses philosophique Au secooooooours lollll ;-)
SupprimerNous t'embrassons très fort ma tite Nad XX <3
Rien de mieux que de partager un moment de bonheur avec ses enfants, comme je te comprends !
RépondreSupprimerJe te le recommande pour le lire avec tes deux grandes pépettes.
SupprimerBises ;-)
Mince, fallait prévenir avant... je me serais bourré la gueule.
RépondreSupprimerJ'ai rien compris. Me prendre en traitre comme ça... sans une binouze, un pur malt, ou une eau de patate... c'est dur. Ça y est je commence à avoir mal au crâne. Mais qui suis-je donc pour me balader ici. Être ou ne pas hêtre. Putain, j'ai l'impression d'être un gland. Ah non, ça c'est le chêne...
Ben voilà autre chose ! De l'eau de patate ??? ben qu'est ce que c'est donc de "L'eau de patate" ? Je connais pas ! ^^
SupprimerA ce propos as tu déjà goûté à la liqueur de chêne ? ;-)
Ben quoi ? je me renseigne ! :D
Bon c'est pas tout mais il faut que je retourne sur ma terrasse bouquiner au soleil ! Et qui que tu sois n'hésites pas à venir te balader ici ;-)
De l'eau de patate ?????
Waow, quelle chronique! Je suis séduite! Je note tout de suite cet ouvrage!
RépondreSupprimer:D
SupprimerEt quel livre ! A partager avec ses enfants ou en solo aussi ;-)
Merci Céline et bonne semaine