Carlos Ruiz Zafon
Le Livre de Poche
ISBN : 978-253-11486-4
637 pages
Livre Offert
Cher Carlos Ruiz Zafon ,
Comme j’aurai aimé vous écrire
cette lettre en espagnole, cette langue maternelle si chère à mon cœur. Les
mots me manquent et me font défauts aujourd’hui, car j’oublie peu à peu. Avec
le temps, avec le temps va…
J’ai reçu votre livre par un ami
et c’est avec joie que je découvre un nouvel auteur et de surcroît un
compatriote. Quel voyage barcelonesque ! Au
fil des pages, de fabuleux clichés me reviennent en mémoire et me replonge dans
la capitale catalane de mon enfance. Souvenirs de vacances sous le soleil
barcelonais, encore réchauffés par les voix chaudes de Montserrat Caballe et
Freddy Mercury.
C’est l’Espagne de mes parents que je redécouvre à travers les pages de votre roman, celle de Franco, une Espagne ravagée par la colère et la haine.
C’est l’Espagne de mes parents que je redécouvre à travers les pages de votre roman, celle de Franco, une Espagne ravagée par la colère et la haine.
Vous dépeignez une ville que j’ai
tant arpentée, ma petite main dans celle de mon père, comme le faisait Daniel.
Tout y est, il ne manque rien : La caravelle la «Santa Maria» de Cristobal Colomb dans le vieux port, Las
Ramblas, avenue mythique qui sépare
cette ville en deux et qui s’échoue à la mer. Le quartier Montjuïc où il fait
si bon pique-niquer et puis vous avez même pensé à ces célèbres Sugus qui
guérissent de tout. Enfant, j’en avais plein mes poches. Vous faites un clin
d’œil à Antonio Machin, crooner cubain en pleine gloire, l’idole de ma mère.
Elle me chantonnait ses chansons en souvenir de son adolescence. Même Manolete,
Dieu que j’en ai entendu parler de ce grand matador qui succombera sous les
cornes de ce puissant taureau «Islero».
L’histoire démarre dans une
Espagne ravagée par la guerre. Bien souvent mon
père me contait cette période de souffrance et de misère, qui a obligé mes
grands-parents à fuir leurs racines. Le général Franco va jeter en pâture son
peuple à des fascistes, anarchistes,
communistes et vont mettre le pays de Sancho Panza à feu et à sang. C’est dans
cette ambiance que nous découvrons, le personnage principal : Daniel
Sempere le narrateur, un jeune homme délicieux de tendresse et de romantisme.
Un jour, son père le conduit au
cimetière des livres oubliés et c’est le roman de Julian Carax «L’ombre
du vent» qui vient à lui comme une évidence. Ce livre va bouleverser sa
vie et dès lors il n’aura de cesse de 1945, âgé de 10 ans, à 1966 de partir sur les traces de Julian Carax. Il
va, contre vents et marées, essayer de reconstituer son histoire et redonner un
second souffle à cet auteur que la vie a trop vite oublié.
Julian Carax, personnage
étrange et mystérieux, Julian ce «J» majuscule, cette «Jota» fricative. Ce
son guttural si nostalgique et délicieux
dans ma gorge. Que j’aime ce son
vibrant ! Juuulian… Julian, écrivain déchu et musicien à ses heures
perdues pour survivre, disparait de Barcelone. Pourquoi, comment, où est sa
pénélope, est-il toujours en vie ? Pourquoi son livre est-il condamné au
cimetière des livres oubliés au risque d’être détruit par les flammes ?
C’est à toutes ces interrogations que Daniel va
essayer de répondre. Durant ce long pèlerinage, Daniel
sera porté par l’amour que lui voue son père, un homme honnête et intègre,
et Fermin, un personnage sage, loquace,
drôle et tellement attachant. Tous deux vont l’aider dans cette recherche et
le porter vers la vérité.
Et comme il est de coutume de
dire en Espagne, que Dieu vous protège !
Bien à vous et à très bientôt…
Votre lectrice dévouée.
Cristina
A mi Padre Miguel, mi Madre Carmen, Michel y José.....
A Toi, MERCI de m’avoir confié ce livre, cette rencontre, ce
voyage dans mon Barcelona ensoleillé, et puis ces Sugus au goût si doux et acidulés dans
ma bouche, un moment de grâce.
Prépare ton sac à dos et allons sur les trâces de Daniel, Fermin et Juuuuulian. Allons nous perdre dans ces ruelles gothiques et ces cimetières et puis nous enivrer avec ces merveilles qui guérissent de tout ;)
«Dale limosna mujer
que no hay en la vida nada como la pena de ser ciego en Barcelona»
Carlos Ruiz Zafon |
Mon post it :
Carlos Ruiz Zafon est né à Barcelone le 25 septembre 1964.
Il réside depuis 1993 à Los Angeles où il poursuit son métier d’écrivain mais
aussi de scénariste. En 2009 il est à la cinquième place des auteurs les plus
vendus en Europe. Son roman «l’ombre du vent» écrit en 2001 s’est vendu à plus
de douze millions d’exemplaires. Il est traduit en trente-six langues et
devient un best-seller. En 2004, en France, il a le prix du meilleur livre
étranger.
Montserrat Caballe sublime et Freddy Mercury tel Un Dieu et si vivant....
L'album Barcelona, sorti en 1988, est assez bien reçu en Europe. La chanson phare est alors prête à être chantée en live à la cérémonie d'ouverture des JO de Barcelone en 1992. Mais le destin en décide autrement. Huit mois avant le début de la compétition, Freddie Mercury, déjà atteint du virus du sida, meurt d'une pneumonie. La chanson officielle des Jeux Olympiques ne sera pas chantée lors de la cérémonie mais diffusée sur écran géant. L'EXPRESS
Mes marque-pages :
"Les cadeaux sont donnés pour le plaisir de celui qui les offre, pas pour le mérites de celui qui les reçoit".
"Il y a des rustres qui s'imaginent que s'ils mettent la main au cul d'une femme et qu'elle ne proteste pas, l'affaire est dans le sac. Ce sont des ignares. Le coeur de la femme est un labyrinthe de subtilités qui défie l'esprit grossier du mâle à l'affût. Si vous voulez vraiment posséder une femme, il faut d'abord penser comme elle, et la première chose est de conquérir son âme. Le reste, le réduit douillet et chaud qui vous fait perdre les sens et la vertu, vous est donné de surcroît".
"Un secret vaut ce que valent les personnes qui doivent le garder".
Mes marque-pages :
"Les cadeaux sont donnés pour le plaisir de celui qui les offre, pas pour le mérites de celui qui les reçoit".
"Il y a des rustres qui s'imaginent que s'ils mettent la main au cul d'une femme et qu'elle ne proteste pas, l'affaire est dans le sac. Ce sont des ignares. Le coeur de la femme est un labyrinthe de subtilités qui défie l'esprit grossier du mâle à l'affût. Si vous voulez vraiment posséder une femme, il faut d'abord penser comme elle, et la première chose est de conquérir son âme. Le reste, le réduit douillet et chaud qui vous fait perdre les sens et la vertu, vous est donné de surcroît".
"Un secret vaut ce que valent les personnes qui doivent le garder".
"Avec le temps, vous verrez que parfois, ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on a, mais ce à quoi on renonce".
"Les livres sont des miroirs, et l'on y voit que ce qu'on porte en soi-même".
"Les livres sont des miroirs, et l'on y voit que ce qu'on porte en soi-même".
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La sombra del viento…
RépondreSupprimerBonjour Cristina,
La prochaine fois, je t’en prie, ose traduire en espagnol les beaux titres d’ouvrages écrits par Carlos Ruiz Zafόn.
Je sens poindre en toi une belle nostalgie concernant un endroit, je confirme, pour le moins magnifique. Ton plaisir de commenter l’histoire de ce petit garçon (Daniel) ne peut que faire faire ressurgir tes racines et tes souvenirs; tout est tellement palpable, tu transmets sans difficulté l’envie de connaître ce dénommé Carax, l’ami au sombre destin. Je suis persuadé que tu as eu entre les mains un livre rare, rédigé dans un style d’une extrême beauté. Et tu as su en donner une impression à la hauteur de ce que les lecteurs de Zuiz Zafόn sont en droit d’attendre, un peu comme la continuité du récit, histoire aussi de ne pas devoir relâcher soudainement le livre.
Je te dis tout simplement MERCI.
Merci Michel pour ces jolies paroles....je voulais que cette nostalgie transpire...si tu l'as ressentie alors je suis heureuse....
SupprimerBien à toi :D
j'oubliais :
Supprimer"L'ombre du vent" est exactement la traduction française du titre en espagnol "La sombra del viento"
Et le proverbe espagnol à la fin :
"Dalle limosna mujer que no hay en la vida nada como la pena de serciego en Barcelona"
Femme! fait un don à ce mendiant car il n'y a pas pire chose que d'être aveugle à Barcelone.
Voilà Michel, Bonne aprés midi.....
Hola Cristina !
RépondreSupprimerMerci à toi de nous avoir fait partager ton émotion et tes souvenirs ravivés à la lecture de ce livre,le tout bercé par les voix inoubliables de ces deux monstres sacrés...
Pour tout ça, muchas gracias Cristina !
C'est toi que je dois remercier, de ton aide, ton regard et surtout de ce livre...un magnifique cadeau..... :D
SupprimerMerci pour ces flash back ;)
J'ai découvert Carlos - l'auteur pas le chanteur - avec Le Jeu de l'Ange.
RépondreSupprimerJ'avais apprécié cette plume, cette belle histoire, et ressenti sa nostalgie pour Barcelona, dans les années 20.
Je retrouvai dans cet écrit quelques impressions de mon auteur fétiche Paul Auster. Je ne saurai dire pourquoi, mais ce fut un bon moment littéraire entre Carlos et moi.
Tirelipimpon sur le chihuahua... Touche mes castagnettes moi je touche à tes ananas. Olé !
RépondreSupprimerCe fut une belle rencontre également entre Carlos et moi...Le jeu de l'ange m'attend sur ma PAL...Je me languis déja....
Merci
Chaud cacaooooooooo, chaud, chaud, chaud, chocolat.......
Si tu me montres tes noix de coco....... alors peut être verras tu mes ananas ;) Ptdr
des noix de coco... tu mes flattes ;)
Supprimerje vais r(o)ugir...
Il est permis de rêver....... :D
SupprimerAh ben on s'amuse bien ici... ;D
RépondreSupprimerTu vois ...on s'éclate lolll
SupprimerSi tu es sage tu peux jouer aussi ;) Mais il faut savoir jouer des castagnettes...:D olééééééééééé
Ton billet...superbe...et rempli d'émotions (on est d'ailleurs touché par sa lecture...je l'ai lu dimanche et j'ai pris un peu de temps pour te répondre)me donne furieusement envie de lire ce livre que je possède depuis presque 2 ans sans l'avoir lu encore...honte à moi...mais c'est parce que les livres doivent être lus "au bon moment"...et le bon moment pour moi c'est de le lire après ce billet...j'en suis sûr...je marcherai sur tes pas...merci...bisous...
RépondreSupprimerPS:Je vais prendre des cours de "castagnettes"...on sait jamais çà peut servir...^.^...
Merci Jacky, tes paroles me touchent, d'autant plus que pour ce billet j'y ai mis toute mon âme....Si c'est le moment alors c'est un pari réussi pour moi...Va sur mes traces encore chaudes, tu ne le regretteras pas.... Il n'y a aucune honte, il n'y a que de bons moments pour chaque chose. Beaucoup de livres m'attendent dans ma bibliothèque, parfois je les ouvre, les referme...J'attends l'instant.....
RépondreSupprimerPour les cours de castagnettes je ne peux rien pour toi, en revanche j'ai de beaux restes pour un cours d'espagnol ^-^
Belle journée et belle lecture.... :)