Etienne Davodeau
Edition : FutuRoPoliS
2008
(Emprunté à la médiathèque)
Que se passe-t-il quand une femme
est au bord du gouffre, ne se reconnait plus, perd toutes ses illusions, vit
dans le désamour et a seulement cette cruelle impression d’être le prolongement
de sa machine à laver ? Dans le plus grand calme, elle fait le point sur
sa vie, regarde autour d’elle, prépare un sac, prend une grande respiration et claque
la porte.
Voici le portrait d’une femme
raconté par ses amis : Lulu, qui va
tout quitter.
Mère indigne ! Me direz-vous ?
Le but n’est pas de lui jeter la pierre mais de comprendre les raisons de cet
exil et pourquoi elle en est arrivée là.
Cette épouse et mère est
simplement au bout du rouleau. Depuis trop
longtemps, elle est dans l’abnégation jusqu’à s’en oublier soi-même. Plutôt que
d’infliger l’image d’une mère dépressive, elle trouve au fond d’elle, la force
et le courage de prendre cette difficile
décision : PARTIR ! Il en va de sa survie, fuir pour peut-être mieux
revenir. Une parenthèse de liberté pour un rendez-vous avec la vie.
Quoi de mieux que l’océan pour se
ressourcer ? La plénitude d’une vaste étendue de sable, la symphonie répétitive
des vagues, ce calme bienfaiteur lui permet de retrouver l’estime de soi. Peu
importe de dormir à la belle étoile ou d’avoir sa carte bleue bloquée par son
mari. Cette bouffée d’oxygène lui permet de sourire à la vie, d’aimer ce corps vieilli,
de retrouver le désir et de faire l’amour à nouveau. Alors quand son mari lui ordonne
de rentrer, elle va dire le mot de l’émancipation, le mot salvateur : NON !
«Toute résistance est une
affirmation de soi. Dire, NON, c’est réaliser que soi existe autant que l’autre
et avec plus d’exigence».
Dès le début de l’histoire, le
mélange entre fuite et retour vers soi laissent présager une fin malheureuse,
mais pour qui, pour quoi ? Un questionnement qui nous laisse une note d’espoir
tout au long de l’album.
Le graphisme sur fond automnale
avec de légers dégradés de bleu pour le ciel et l’océan inspire bonheur et
quiétude comme pour nous rappeler qu’après la tempête, le soleil revient
toujours. A chaque page, le regard de Lulu est touchant de calme et de douceur.
Nous sommes à ses côtés pour le meilleur et pour le pire, en chacune de nous
sommeille une Lulu...
D’une plume sobre et
bienveillante, dans ce premier volet d’une rare beauté, Etienne Davodeau nous
conte, une histoire d’hier et d’aujourd’hui. Une histoire qui déborde d’amour
et dont jaillît une évidence : il
faut s’aimer pour aimer les autres.
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Magnifique Lulu ! Maintenant il te faut lire le second au plus vite, tu n'es pas au bout de tes surprises !
RépondreSupprimerC'est vraiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! pas au bout de mes surprises :D Comme je me languis, c'est énorme !!! Et comment je fais moÂÂ. Ma médiathèque ouvre à 16H30 aujourd'hui :( et voilà que je piétine d'impatience ;) ^^
RépondreSupprimerC'est un superbe dyptique ! J'ai adoré Lulu !
RépondreSupprimerMagnifique en effet :) et ça y est j'ai le second livre que je vais m'empresser de lire ce soir ;)
SupprimerBon sang je l'avais dans les mains la dernière fois à la médiathèque...et j'ai plutôt craqué sur "Le petit joueur d'échecs" de Yôko Ogawa (le Bison en a fait un sublime billet....j'ai pas résisté^^)...mais je le note ...
RépondreSupprimerJ'ai pensé à toi , je viens de voir que le tome 2 de "Une nuit à Rome" vient de sortir....
Des bisous...pleinssss
Une nuit à Rome tome 2, tu fais une super heureuse aujourd'hui... Un lundi qui commence et fini en beauté merci ^^
SupprimerLulu et Davodeau, tu vas aimer ;)
Pleinssss...des bisous ;)
Après une telle critique, comment ne pas avoir envie de découvrir cette Lulu ?!!
RépondreSupprimerYa plus cas !!! ^^ Direction médiathèque :D
SupprimerCâlins tout plein ;)