Editions Futuropolis
128 pages
2013
«L’amour n’est pas une maladie et pourtant il nous rend malade.
Quelles sont les causes et comment éviter cette « Amorostasie» qui
nous fige, nous rend accro à l’autre ? La rencontre si électrique du coup
de foudre est-elle vraiment contagieuse ? Qu’est ce qui nous attire chez
l’autre ? La beauté, le regard, les mots, pourquoi devient-on figé ?
Une question de chimie ou une question de mystère ? »
Première vue sur les toits de la
capitale, Mademoiselle Eiffel et au loin je devine « Le Sacré Cœur » notre
monument préféré. J'adore la blancheur de la pierre qui s'élève dans les
cieux... Ces marches qu'il faut monter, grimper, suer et quelques concerts de
jazz juste à coté au milieu des pierres.
Cette première scène donne le ton de ce
roman graphique, Paris, capitale du romantisme et de l’Amour.
Un phénomène mystérieux se propage dans
tout Paris, Amorostasie, ou plus communément appelé, la maladie d’amour. Dès
que cette affection vous frappe, elle vous fige et vous pétrifie sur place. Ce
trouble ne touche que Paname mais peu à peu l’épidémie s’étend sur la France et
inquiète le monde entier. Aucune pitié ! Un regard troublant, un coup de
foudre, une lettre d’amour, un baiser à l’arrière d’une dauphine, des
sentiments avoués, rien ne lui échappe. Les amants sont ni plus ni moins
statufiés, comme enveloppés par cet amour que plus rien ne peux détruire ou
atteindre, « leur métabolisme est comme au ralenti, dans un état de stase et
leur épiderme forme une carapace qui les protège du monde extérieur. »
La capitale est en ébullition et a peur.
Les regards s’évitent, les couples font chambre à part. Les films, les romans
d’amour et la mixité sont interdits dans certains lieux publics mais malgré
toutes ces précautions, les amoureux se figent les uns après les autres sans
aucune forme de procès. Olga, jeune journaliste, envoyée spéciale pour cette
affaire, doit rédiger un article mais cette belle brune fascinante, envoutante
et ensorcelante statufient les hommes à son passage. Pourquoi ne se fige-t-elle pas quand elle regarde son
compagnon ? Va-t-on lui laisser le
dossier Amorostasie ? Y a-t-il un remède à ce sentiment à la fois
passionnel et dévastateur ?
«Il
faudra quand même qu’on m’explique pourquoi ce sont toujours les femmes qui
sont pointées du doigt et doivent vivre cachées pour éviter aux hommes de
succomber à leurs faiblesses.»
On se trompe rarement quand dans nos
mains arrive un roman graphique des Editions Futuropolis. Cyril Bonin illustre magnifiquement les
émotions et les sentiments qui se dégagent à travers ses illustrations. Son
crayonné noir sur blanc est délicat et très touchant. Une histoire sur un thème
indémodable, l’amour, la confusion des sentiments, la raison, la passion et
cette flamme qui rend si vivant quand deux êtres que tout oppose se regardent,
se figent et que « plus rien ne
s’oppose à la nuit ».
Tomber amoureux nuit gravement à la
santé mais quand est-il pour ceux qui ne le sont pas ?
Amorostasia … Je veux bien être
pétrifiée à l’arrière d’une berline …
Merci Jérôme pour ce choix de lecture et pour ce partage.
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C'est un beau roman graphique, sur un thème difficile à traiter. On est bien tombés pour notre première commune. Juste une question : pourquoi donc à l'arrière d'une berline ????
RépondreSupprimerRéponse à ta question :
SupprimerParce que ça rime avec Christine !!!
;)
Et voilà que je ris de bon matin !
J'adore ton billet Jérôme, Grande classe, encore merci !
Cela fait un moment que je veux le lire... Je vais le chercher pendant mes vacances
RépondreSupprimerTu ne seras pas déçu Sophie... Une belle lecture sur les sentiments... :D
SupprimerQu'est-ce que j'ai aimé cet album...! L'Amorostasia... quelle belle trouvaille... et quelle chance finalement de vivre ça !
RépondreSupprimerTu m'étonnes, on devrait vivre ça tous les jours... ;)
SupprimerQuel beau billet. Sublime, oserai-je même dire. C'est touchant, j'ai ressenti l'émotion dans tes mots. Je ne voyais pas la capitale aussi enclin à l'amour, mais je suis prêt à changer d'opinion tout de suite.
RépondreSupprimerPas facile de parler d'amour en BD et de transposer ces sentiments en images. Mais le choix de tes images, l'utilisation de tes mots me font croire au plus beaux des maux : l'amour.
Mince, et dire que ma berline est au garage...
Mais c'est qu'il s'en cache des sentiments la bas dessous sous cette épaisse fourrure !
SupprimerJ'aime beaucoup Paris mais à petite dose, il faut savoir juste bien regarder pour en apprécier tous les plaisirs !
Chouette BD effectivement et de chouettes illustrations sur le plus beau et le plus passionant des Maux !
Au garage !!!! Comme c'est ballot ! ;)
Mais je peux ressortir la vieille dauphine..
SupprimerVa pour une virée en Dauphine ;)
SupprimerJ'aime beaucoup le romantisme des toits de Paris...
RépondreSupprimerBeau billet gamine !
Merci beau gosse ! ;)
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