lundi 24 février 2014

Amorostasia

Cyril Bonin

Editions Futuropolis
128 pages
2013





«L’amour n’est pas une maladie et pourtant il nous rend malade. Quelles sont les causes et comment éviter cette « Amorostasie» qui nous fige, nous rend accro à l’autre ? La rencontre si électrique du coup de foudre est-elle vraiment contagieuse ? Qu’est ce qui nous attire chez l’autre ? La beauté, le regard, les mots, pourquoi devient-on figé ? Une question de chimie ou une question de mystère ? »



Première vue sur les toits de la capitale, Mademoiselle Eiffel et au loin je devine « Le Sacré Cœur » notre monument préféré. J'adore la blancheur de la pierre qui s'élève dans les cieux... Ces marches qu'il faut monter, grimper, suer et quelques concerts de jazz juste à coté au milieu des pierres.

Cette première scène donne le ton de ce roman graphique, Paris, capitale du romantisme et de l’Amour.  

Un phénomène mystérieux se propage dans tout Paris, Amorostasie, ou plus communément appelé, la maladie d’amour. Dès que cette affection vous frappe, elle vous fige et vous pétrifie sur place. Ce trouble ne touche que Paname mais peu à peu l’épidémie s’étend sur la France et inquiète le monde entier. Aucune pitié ! Un regard troublant, un coup de foudre, une lettre d’amour, un baiser à l’arrière d’une dauphine, des sentiments avoués, rien ne lui échappe. Les amants sont ni plus ni moins statufiés, comme enveloppés par cet amour que plus rien ne peux détruire ou atteindre,  « leur métabolisme est comme au ralenti, dans un état de stase et leur épiderme forme une carapace qui les protège du monde extérieur. »

La capitale est en ébullition et a peur. Les regards s’évitent, les couples font chambre à part. Les films, les romans d’amour et la mixité sont interdits dans certains lieux publics mais malgré toutes ces précautions, les amoureux se figent les uns après les autres sans aucune forme de procès. Olga, jeune journaliste, envoyée spéciale pour cette affaire, doit rédiger un article mais cette belle brune fascinante, envoutante et ensorcelante statufient les hommes à son passage. Pourquoi ne se fige-t-elle pas quand elle regarde son compagnon ?  Va-t-on lui laisser le dossier Amorostasie ? Y a-t-il un remède à ce sentiment à la fois passionnel et dévastateur ?

«Il faudra quand même qu’on m’explique pourquoi ce sont toujours les femmes qui sont pointées du doigt et doivent vivre cachées pour éviter aux hommes de succomber à leurs faiblesses.»

On se trompe rarement quand dans nos mains arrive un roman graphique des Editions Futuropolis.  Cyril Bonin illustre magnifiquement les émotions et les sentiments qui se dégagent à travers ses illustrations. Son crayonné noir sur blanc est délicat et très touchant. Une histoire sur un thème indémodable, l’amour, la confusion des sentiments, la raison, la passion et cette flamme qui rend si vivant quand deux êtres que tout oppose se regardent, se figent et que « plus rien ne s’oppose à la nuit ».

Tomber amoureux nuit gravement à la santé mais quand est-il pour ceux qui ne le sont pas ?


Amorostasia … Je veux bien être pétrifiée à l’arrière d’une berline … 


Merci Jérôme pour ce choix de lecture et pour ce partage.  

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12 commentaires:

  1. C'est un beau roman graphique, sur un thème difficile à traiter. On est bien tombés pour notre première commune. Juste une question : pourquoi donc à l'arrière d'une berline ????

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    1. Réponse à ta question :

      Parce que ça rime avec Christine !!!

      ;)

      Et voilà que je ris de bon matin !

      J'adore ton billet Jérôme, Grande classe, encore merci !

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  2. Cela fait un moment que je veux le lire... Je vais le chercher pendant mes vacances

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    1. Tu ne seras pas déçu Sophie... Une belle lecture sur les sentiments... :D

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  3. Qu'est-ce que j'ai aimé cet album...! L'Amorostasia... quelle belle trouvaille... et quelle chance finalement de vivre ça !

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  4. Quel beau billet. Sublime, oserai-je même dire. C'est touchant, j'ai ressenti l'émotion dans tes mots. Je ne voyais pas la capitale aussi enclin à l'amour, mais je suis prêt à changer d'opinion tout de suite.

    Pas facile de parler d'amour en BD et de transposer ces sentiments en images. Mais le choix de tes images, l'utilisation de tes mots me font croire au plus beaux des maux : l'amour.

    Mince, et dire que ma berline est au garage...

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    1. Mais c'est qu'il s'en cache des sentiments la bas dessous sous cette épaisse fourrure !
      J'aime beaucoup Paris mais à petite dose, il faut savoir juste bien regarder pour en apprécier tous les plaisirs !

      Chouette BD effectivement et de chouettes illustrations sur le plus beau et le plus passionant des Maux !

      Au garage !!!! Comme c'est ballot ! ;)

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    2. Mais je peux ressortir la vieille dauphine..

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  5. J'aime beaucoup le romantisme des toits de Paris...
    Beau billet gamine !

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