Un samedi soir sur la terre ...
Una peseta aqui
Nous étions en vacances à Malaga. Ma belle Andalousie. Mon père voulait nous emmener voir un très beau spectacle avec ma sœur Marie-Carmen 17 ans, mon frère José Antoine 16 ans et moi deux nattes, robe blanche immaculée, j'avais 5 ans. Je monte sur une grande estrade et je découvre l'arène, immense.
Un homme, l'allure fière, déguisé en rouge attend au milieu de l'arène.
Puis je le vois qui arrive en force comme un Dieu, sûr de lui, le maître des lieux dans sa robe noire lumineuse. La danse mortuaire commence. D’abord légère comme des arabesques et puis devient de plus en plus macabre.
Puis je le vois qui arrive en force comme un Dieu, sûr de lui, le maître des lieux dans sa robe noire lumineuse. La danse mortuaire commence. D’abord légère comme des arabesques et puis devient de plus en plus macabre.
La foule en délire se lève, hurle de joie et le sang coule et gicle de plus en plus. Le taureau fonce, tombe mais se lève et se relève encore comme un brave petit soldat, puis retombe épuisé. La bête l'affronte une dernière fois du regard.
Un taureau affaibli et un toréador plus sûr que jamais qui le tient par les couilles.
Et moi je commence à comprendre, et moi je réalise qu'un des deux ne survivra pas alors je me lève, je regarde mon père qui me sourit, et je ne comprends pas pourquoi la foule acclame alors que moi je pleure. Mon père comprend sa faute et voit mon désarroi. Il me serre la main et j'entends un son strident sortir de ma gorge et je crie aussi fort que mes 5 ans me le permettent :
Je ne veux pas qu'on tue le taureau !!!!
Le taureau abdique... ne plus avoir mal...
Le couperet fatal tombe suivi par les oreilles et la queue !
Mon père pris par la honte et la colère a dû nous sortir, mes frères et moi. Ce fut la première et la dernière fois que j'assistais à une corrida, mes fesses s'en souviennent encore !
Est ce que ce monde est sérieux ?
Si, si
hombre hombre
Oui, oui homme, homme
Oui, oui homme, homme
Baila, baila
Danse, danse
Danse, danse
Hay que
bailar de nuevo
il faut, danser de nouveau
il faut, danser de nouveau
Y mataremos
otros
Et nous en tuerons d'autres
Et nous en tuerons d'autres
Otras vidas,
otros toros
D'autres vies, d'autres taureaux
D'autres vies, d'autres taureaux
Y mataremos
otros
Et nous en tuerons d'autres
Et nous en tuerons d'autres
Venga, venga
Viens, viens
Viens, viens
Venga, venga
a bailar
Viens, viens danser
Viens, viens danser
Ce souvenir mitigé m'est revenu suite à un précédent billet de Jacky Jack !
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Et la p'tite triso sur la photo, elle est devenue quoi ?? ;D ;D
RépondreSupprimerRhoo allez, c'est pour rire... ^^
Little triso'S est plus folle que jamais et tu sais quoi ?
SupprimerElle adore ça ;)
crÔa ;)
Certains souvenirs que nous préférerions oublier continuent de nous hanter jusqu'au bout. Si nous avions accès à l'archive de notre mémoire, la vie serait plus belle... Mais ce ne serait plus tout à fait nous.
RépondreSupprimerChouette chemisier... J'espère que tu ne l'as pas gardé pour tes filles...
Malgré la fessée et l'image de ce taureau, ce souvenir reste néanmoins touchant car j'imagine très bien mon père pris par la honte en plein milieu d'une foule espagnol et au bout de sa main une petite fille qui renie sa culture. Je pense qu'il a dû avoir un grand moment de solitude lui aussi, d'où la fessée. je déteste la corrida, je déteste la tauromachie, je déteste que l'on fasse du mal à autrui qui plus est pour le spectacle. Voir un taureau se faire sacrifier il n'y a rien d'excitant!
SupprimerNon je n'ai pas gardé le chemisier lolll mais je me souviens très bien de lui, je l'adorai ! ;)