Auteur : Isabelle Le Nouvel
Artistes : Marianne Basler, Christophe Malavoy
Metteur en scène : Niels Arestrup
« Combien de fois dans une vie a-t-on le courage
d’Être
soi-même ? »
Des artistes de talents présents
ce soir. Un duo de pointure, Marianne
Basler, divine, dans le rôle de Syst, une femme au bord de la rupture et
Christophe Malavoy, authentique, interprète Brod, un homme en rémission mais
pour combien de temps ? Ces deux comédiens incarnent avec justesse et
sensibilité des personnages graves et fragiles autour de
thèmes universels comme le couple, l’amour et la vie. Une pièce de théâtre
prenante, de qualité, sous le signe de l’émotion, mise en scène par Niels
Arestrup.
Ce drame est porté admirablement
sur la scène. Le sujet est tellement cruel que l’on est en apnée. On guette la
moindre fissure, l’échappatoire qui nous permettra de reprendre notre souffle.
Les répliques nous frappent, le contenu nous marque, aucun répit pour les cœurs
sensibles. Les scènes sont entrecoupées par de la musique au bandonéon et piano
qui ajoute une certaine lourdeur et tragédie à l’histoire, celle d’un couple
usé par le temps, la routine, mais l’annonce de l’issue fatale pour Brod va les
rapprocher. Au départ, ce couple s’agrippe à un mensonge puis dans un second
temps, ils vont se révéler à nouveau l’un à l’autre, à travers le sens du mot aimer,
l’urgence de vivre et la préparation d’un rêve, leur ultime voyage à New York,
le dernier avant, avant le néant…
« Que faire du
temps qui reste, des erreurs passées, des erreurs à venir, des chances que l’on
n’a pas su saisir ? »
Le corps de Brod s’amenuise et sa vie fou le camp mais jamais il ne
s’était senti aussi vivant. Il se voit différemment depuis qu’il sait qu’il
glisse vers l’ailleurs. Puis il y a Syst, son épouse, qu’il redécouvre et
regarde à nouveau. Ils arrivent à être dans l’instant à chaque minute et tous
deux vont entrechoquer leurs petites solitudes dans un dernier tour de manège.
**********Vivre l'instant************
Cela ne fait pas très longtemps que je vais au théâtre, peu attiré au départ par les prix de la Capitale. Mais, depuis que j'ai découvert cette proximité avec les acteurs, cela devient un plaisir de sortir. Même si les fauteuils sont si inconfortables dans ces théâtres d'un autre temps.
RépondreSupprimerT'ai-je déjà fait écouter le bandonéon de Dino Saluzzi ? Je ne crois pas... Un argentin des hauts-plateaux.
https://www.youtube.com/watch?v=9TEyBOdGo4U
Avec cette musique, je me crois en Argentine, entouré de belles argentines aux longues jambes, brunes et épicées, m'emmenant dans la chaleur d'un tango. Mon cœur sensible va lâcher...
J’ai pensé la même chose en m’asseyant au théâtre avec mes grandes jambes j’étais un peu coincée mais par chance une place devant était libre, un employé du théâtre est venue discrètement me voir et il m’a dit que si ça m’intéressait je pouvais passer tout devant, et hop pour 35 € j’étais bien placée.
SupprimerMais pour cela il faut avoir des jambes douces et un grand sourire ;-)
Non je ne crois pas connaitre ce Dino. Je connais cet instrument depuis toute petite par un des plus grands des bandonéonistes au monde Astor Piazzolla. Je trouve que c’est un très beau son mais très triste … En regardant la pièce de théâtre j’ai pensé à Astor… comme quoi les souvenirs lointains marquent.
Merci de ce partage ... très beau :)
Il en passe du beau monde dans ton bled ! ^^
RépondreSupprimerMerci de nous faire si bien partager ce beau moment...
Ben qu'est ce que tu crois !
SupprimerJ'ai raté Francis Huster au théâtre l'année dernière, mais j'ai quand même eu droit à une entrevue avec lui dans ma librairie où il signait son nouveau livre ;-)
Merci mon manU <3
Quelle belle soirée! :D
RépondreSupprimerUne soirée dont on doit sortir chamboulée, mais remplie de beaux questionnements. Le couple, l’amour, la vie, l’usure du temps, c’est déjà beaucoup… Et « l’urgence de vivre », avant tout! Merci de nous en avoir parlé..
P’tits becs ma Rousse ^^ xx
Une très belle pièce qui plombe l'ambiance. Une grande remise en question quand tu sors de là effectivement...
SupprimerOn en revient toujours au même : on attend souvent qu'il soit trop tard, quitte à mourir étouffé par les regrets ...
Un gros baiser petite Nadine :D