Editions - Le Castor Astral
Collection - Escales des Lettres
158 pages
2011
« Ne pas désespérer, même de ce
que tu ne désespères pas,
voilà exactement ce qui s’appelle vivre. »
Franz Kafka
Il
y a des livres comme cela, on ne sait pourquoi, ils mettent du temps pour venir
à soi. Et puis un jour comme une évidence, un souffle tourne la première page
et on se sent comme aspiré dans un violent tourbillon.
Ce
roman contient 8 récits. Des nouvelles entre réalité et imaginaire qui nous
sont portées par ce vent de Patagonie. Si
vous ne connaissez pas la violence de ces rafales du Grand Sud, sachez que les
nouvelles sont à leurs images. Selon la légende, le Williwaw peut être aussi
doux qu’il peut vous rendre fou et balance les hommes de la Terre de Feu entre
raison et folie.
Huit
tranches de vie portées par huit humeurs différentes, huit vents différents.
Ils se veulent puissants et avares pour nous transporter en une infime
fraction de seconde, d’un continent à un autre, d’une époque révolue à une
période plus récente, d’un homme à une femme, à des réminiscences et puis l’oubli. Mais ces rafales de ces terres Australes peuvent
être sournoises, cruelles, sans pitié. Elles peuvent êtres porteuses de paroles
assassines, de regards inquisiteurs, mais aussi, à celui qui veut l’entendre,
de messages d’espoir, d’amour et de vérité.
« Il y a moult
façons de se poser la question de l’amour, ou du rapport à autrui :
certaines empruntent des chemins tortueux,
d’autres des boulevards de
simplicité. »
Qu’il
fait bon être porté par les mots et les vents contraires de Nacho Carranza. Cet
auteur Argentin, écrit ce roman en français, sa langue d’adoption, comme pour
exorciser ses vieux démons. Il jongle avec élégance dans la langue de Voltaire.
Il dépeint un des plus beau pays dont l’ignominie fut immense. Une terre
ensanglantée par la chair de ses enfants martyrs, enracinée dans la violence et
la honte. Il passe de l’ombre à la
lumière, de la vie à la mort, de l’amour au néant. Nacho nous délivre son âme
avec ses portraits au vitriol, des blessures infimes mais profondes, des correspondances,
des indignations, les premiers émois, mais surtout il évoque la vie avec
tendresse et quelques notes d’humour à travers des destins passionnés où
tourbillonnent sans cesse des mots d’amour.
Ce recueil est comme le vent, il s’engouffre
mais reste sans attache. Il se pose parfois pour ensuite voyager sans retour,
d’une main à une autre, d’un port à une contrée lointaine, d’un Ranch sans nom
à une colline, « un livre voyageur pour les hommes qui ont un cœur et une âme en Patagonie. »
Il entendit Elsa
et les enfants se lever, crier, se disputer, chanter, ouvrir des robinets,
claquer des portes. La petite musique de chaque matin. Avant de préparer le
petit déjeuner, il fut étonné de n’avoir jamais pensé que l’origine de tout, de
leur histoire d’amour et du chaos qu’elle avait enfanté – le seul univers qu’il
pouvait désormais imaginer - pouvait se trouver dans ces deux mots suspendus
qu’Elsa lui glissa, tout doucement, peu après son arrivée chez lui. Comme il s’interrogeait
sur les raisons que la jeune femme pouvait avoir de correspondre à ce qui était
déjà pour lui une inénarrable histoire d’amour, elle avait murmuré :
« Parce que … »
« Souffle
en mon cœur un vent de Patagonie », tourbillonne en moi, désormais, un
vent de passion et de mélancolie …
*************************************
Post it personnel :
Dans
ma langue maternelle l’espagnol, l’équivalence de PARCE-QUE n’existe pas.
Lorsqu’on pose un POURQUOI en espagnol, nous sommes invités à une réponse ouverte et nous nous devons d’y
répondre. Nous ne pouvons laisser la question en suspens et laisser notre imagination fabuler dans ces
trois p’tits points et puis s’en vont !
Alors
mon cher Nacho je te pose la question dans notre langue maternelle :
La nuit à mille yeux
Le vent Colossus
M’emporte
*
Dieu qu'elle est jolie ta photo...au delà du billet, sublime et donnant envie d'aller acheter le livre,cette photo m'hypnotise....
RépondreSupprimerMais Pourquoi...................?
DES BISOUSSSSS....PLEINSSSSSSSSSSSSS
Quel plaisir de te voir passer chez moi Jacky :D
Supprimer"Mais pourquoi .............. ? " :D
Parce qu'il y a ce bleu lumineux sans une once de nuage,
Parce que l'on devine la lumière derrière ce livre,
Parce que ce titre et ce livre à travers le ciel nous inspire la liberté, le voyage, l'infini, la sérénité ...
Je souffle et t'envoie pleinssssssssssssss de bisoussssss Jacky-Jack :D
Merci de ton passage et reviens nous vite ... Parce que ... ;-)
Tu en parles très bien et tu donnes très envie.
RépondreSupprimer(rien à voir mais je suis ressorti de la médiathèque avec les 3 tomes des gens honnêtes - Merci qui ? )
Merci MOAAAA ;-)
SupprimerJ'ai lu le tome 2 aujourd'hui et demain j’enchaîne le 3... J'espère que tu aimeras ... :)
En fait, c'est la lumière derrière le livre qui donne sa singularité à cette photo, bravo !
RépondreSupprimerBillet super, photo super, nana super... :D
Ben merci mon manU. Tu es trop gentil toi.
SupprimerViens là que je te fasse un gros baiser :D
Sluuuuuuuurp ;-)
Qu’il est beau ton billet! Ah la Patagonie, mon coeur s’emporte…
RépondreSupprimer« messages d’espoir, d’amour et de vérité »… <3
Bisous ma belle Cristina xxx
De vastes étendues qui me font rêver !
SupprimerMerci ma petite Nadine ;-)
Aussi bien la photo, ton billet et les commentaires donnent un ton tout en douceur à ce message. Je me laisse emporter.
RépondreSupprimerBon W.E. FLaure
Merci beaucoup Flaure.
SupprimerLaisse toi porter par la douceur et la violence de ce livre.
Bon dimanche :)
Magnifico.
RépondreSupprimer¿ Porque ?
Pour la foto, d'abord.
Puis pour la critique. Sublime. Comme souvent...
Pour être honnête, j'ai eu du mal au début. J'ai du relire plusieurs fois le quatrième de couverture, parce que par moment je m'étais perdu entre Paris et l'Argentine.
Et puis il y a eu ce déclic : le fait de ne pas voir les chapitres comme des chapitres mais plutôt comme des nouvelles indépendantes. Une fois que j'ai compris ça - ce que par moment, je peux être blond - je suis rentré dedans et j'ai adoré. Et c'est bien que ce livre circule parce que même si de prime abord, il n'est pas simple à aborder, ce roman est magnifique. Et l'auteur est à suivre. Retenez tous son nom, il le mérite... Nacho Carranza, cela rime comme un nachos au carambar mais avec du corazon...NACHO CARRANZA ! et souffle un vent de Patagonie en mi corazon...
Caramba que je suis soulagée, je pensais être la seule blonde ;-)
SupprimerComme toi à cause de ce malentendu je me suis reprise à deux fois pour rentrer dans l'histoire, persuadée que le livre était un roman et non un recueil de nouvelles.
Lorsque l'on comprend, on rentre dedans et on se laisse emporter par ces vents, tantôt doux tantôt violent.
En fouillant un peu je crois bien que Nacho est actuellement en France pour l'écriture d'un nouveau roman. Que j'ai hâte de découvrir son livre. J'ai adoré son écriture et pourtant il n'épargne ni l'homme ni son pays.
Ce livre est parti vers d'autres cieux ...
Sopla, ahora, en mi corazón un viento de tierras lejanas ;-)
Il est très joli ton billet, vraiment... et il donne sacrément envie...!
RépondreSupprimerBen merci Noukette... Je suis touchée... Ce livre est déjà en partance vers d'autres horizons... qui sait un jour peut être le vent l'emportera chez toi :D
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