Edition Casterman
Ecriture I
275 pages
Au nom du Père…
C’est la magnifique couverture de
ce livre qui a attiré toute mon attention. Une photo de famille d’un père et
son fils, puis j’ai vu le nom de l’auteur, Jirô Taniguchi, et là, bien sûr, je
n’ai plus hésité une seconde. Sa présentation léchée fait de ce livre un petit
bijou. On le prend avec tendresse, on tourne les pages avec soin et on le hume
pour en prendre entière possession. Sa vue sur ma table de chevet a empli mon
cœur de joie et les quelques pages tournées chaque soir, juste avant de
m’endormir, m’ont assuré des moments de bonheur car ce journal est un vrai
plaisir pour les yeux et pour le cœur.
Jirô Taniguchi s’est inspiré de
sa longue absence de sa ville natale, Totorri, pour écrire ce manga, l’histoire
de Yoichi. A l’annonce du décès de son père, qu’il n’avait pas vu depuis 15 ans,
Yoichi, retourne sur les lieux de son enfance. Durant la soirée de veillée avec
son oncle et sa sœur, il va se remémorer tous les souvenirs malheureux qui ont
contribué à creuser le fossé entre son père et lui. C’est à cause ou grâce à cette
soirée de deuil qu’il va mesurer l’ampleur de la rupture et de son absence. Ses
flashbacks guidés par sa famille vont lui révéler peu à peu que finalement son
père n’était pas l’homme qu’il croyait être : un homme distant et
silencieux comme lui ?
Yoichi |
Cette rétrospective est très
touchante et émouvante par sa justesse. Elle nous plonge dans une histoire
submergée par des sentiments divers comme le doute, l’incompréhension, la
tristesse, la surprise mais surtout l’Amour. Nous suivons le cheminement de ce
petit garçon qui devient adulte et comprenons la vision qu’il porte sur ses
parents avec son lot d’erreurs, de jugements, de maladresses, parce que la
communication ne passe plus ou parce qu’il lui devient impossible de faire le
premier pas.
Le dessin des personnages, d’une
très grande finesse, m’a émerveillé tout au long du récit.
On entre de plain-pied dans la vie traditionnelle japonaise, la place du père
au sein de la famille, la pudeur maternelle et les valeurs d’un pays souvent
fragilisé par les catastrophes naturelles.
Le Journal de mon Père ou comme
un rendez-vous manqué.
Quand il est trop tard pour dire
je t’aime, il ne nous reste plus que les regrets…
Pivoine Reine des Fleurs au Japon Symbole de la sincérité |
Arigatô Gozaimasu !
Belle critique qui donne envie d'en savoir plus, tu m'as donné envie,et superbe pivoine ! :)
RépondreSupprimerMerci mon manU :D et merci pour ton regard ;)
RépondreSupprimerDans le langage secret des fleurs la Pivoine est le symbole de la sincérité, j'ai trouvé que ça tombait bien pour mon billet :D.
Tu vas beaucoup aimer ce livre ;)
Transmission de pensée... :)
SupprimerUne très belle transmission de pensée je dirai....:D
RépondreSupprimerUn manga magnifique qui touche au plus profond !!
RépondreSupprimerC'est mon deuxième manga et mon deuxième Taniguchi et je vais de surprise en surprise, un vrai bonheur :D
RépondreSupprimerTrop envie de le lire après ce joli billet...merci...;-)
RépondreSupprimerMerci et contente de t'avoir donné envie ;)
RépondreSupprimerJe suis certaine que tu ne seras pas déçu :D
Douce nuit ^^
C'est trop beau comme histoire.
RépondreSupprimerTu m'as donné envie de le relire.
Un petit coup de dépoussiérage devrait faire l'affaire, un flacon de saké, je me commande des yakitoris au resto du coin, et je replonge dans le journal de mon père...
Yakitoris, tu me mets l'eau à la bouche...:)
RépondreSupprimereuh je veux bien le relire moi finalement ;)
Belle lecture et bonne nuit :D