Editions : Julliard 10/18
244 pages
2007
Livre partage avec manU
Vous êtes sur une falaise,
derrière vous la plénitude d’une vie sereine et dorée, et puis devant vous il y
a le désir obnubilant, celui qui rend fou, qui dévore de l’intérieur et ne vous
quitte plus.
Un pas en arrière, la raison, ou un
pas en avant, la frénésie de l’amour ? Voilà une question bien difficile, qui
dérange et que l’on évite.
Il est déjà trop tard pour ce
jeune flic. Une seconde a suffit pour que son destin soit bouleversé. Une
putain de seconde qui va révéler ce qui intrinsèquement était étouffé au fond de lui. Il va se brûler et comprendre la réelle signification d’«Aimer
à perdre la raison». Il veut sentir le corps
fébrile de Jack pénétrer le sien, sa sueur se mélanger à la sienne, cet élixir
envahir sa bouche. Il ne pense plus qu’aux mouvements de va-et-vient lents,
lancinants, saccadés puis rapides et violents. Son corps et son âme affamés ne
répondent plus à la sagesse. Il veut entendre plus que jamais ce son guttural
sortir de sa gorge, ses plaintes compulsives et sa respiration haletante
s’échouer au creux de sa nuque. Il jouit
de son corps repus après l’amour, de cette fatigue, de cette quiétude après
l’étreinte, cette douleur excitante qui le rend si vivant. Sans quoi il
étouffe, il suffoque.
Pris dans la torpeur d’une
enquête policière, sa décision le mène vers la descente aux enfers, il le sait
mais il en a besoin, plus rien ne l’arrête. Ce désir est trop puissant, trop
urgent. Cet amour le consume et fait jaillir ce qu’il y a de plus animal en lui.
Le manque, cette curieuse souffrance, n’est soulagé que lorsque leurs corps ne
font plus qu’un. Malgré l’aboutissement qui le guette, il fonce. Il n’y a plus d’issue
mais cœur blessé et ravagé, il se relève et fonce encore, tel un taureau dans
l’arène, parce que toute son âme le réclame. Jamais il n’avait eu envie d’un
corps comme celui-ci et ne s’était senti autant en harmonie avec un être.
Je ne me lasse pas de lire
Philippe Besson. Son écriture est toujours au bord de la fêlure prête à se
briser. Sa fragilité me bouleverse et touche mes sens. Il sait décrire en toute
pudeur les étreintes enragées, les
caresses furieuses, les langues voraces qui se lies à en perdre haleine, la peau qui transpire la phéromone et cette douleur
destructrice lorsqu’on aime trop. J’ai lu ce livre d'une seule traite, impossible d’abandonner
mes deux Eros dans leur course effrénée. J’étais comme avalée par ce vide
enivrant, leur amour vertigineux. Je
suis complice de leur secret mais je ne pouvais faire autrement je me devais de
les protéger, les mettre à l’abri des regards assassins, les envelopper de tout
mon amour, je veux qu’ils s’aiment encore et toujours, il le faut.
Cet
homme que tout destinait à une vie sereine, sacrifiera-t-il les siens au risque
de se perdre ? Le destin va-t-il rattraper les deux amants ? Aimer, est-ce
vraiment s’oublier et se brûler les ailes ?
Je suis au bord de la falaise, derrière moi la plénitude
d’une vie sereine et dorée, devant moi le désir obnubilant et le vide, sauterai-je le pas ?
Un homme accidentel ou l’été de tous les changements …
Mon post-it coup de cœur :
En m'engouffrant dans l'escalier qui conduisait au quatrième étage, je me suis retourné en direction de ma mère, voulant emporter son visage avec moi, comme une approbation. Je me souviens d'une expression très douce, et d'un regard très pur, oui c'est le terme-là qui m'est venu : pur. On aurait dit que ce regard était lavé de tout le passé, débarrassé des interrogations, des doutes, des frayeurs, et qu'elle le posait sur moi avec une sorte d'apaisement. Elle avait visiblement trouvé une réponse à une question que je ne m'étais jamais posée.
You are beautiful no matter what they say
Words can't bring you down
Oh no
'Cause you are beautiful in every single way
Yes, words can't bring you down
Oh no
So don't you bring me down today
Words can't bring you down
Oh no
'Cause you are beautiful in every single way
Yes, words can't bring you down
Oh no
So don't you bring me down today
**********************
Une critique magnifiquement touchante...
RépondreSupprimerMerci mon manU, c'est ainsi que je la voulais...
SupprimerBaiser sur ta joue :)
Je n'ai lu qu'un Philippe Besson (De là on voit la mer)...et j'ai aimé la sincérité de son écriture...et à la lecture de tes billets, il me FAUT lire ses autres romans...merci...
RépondreSupprimerA ce propos, demain sur mon blog...une surprise...just for you...(si c'est pas du teasing çà...^^)
Bizouilles
J'ai adoré "Arrière Saison" de Besson et bien sûr "Son Frère", les deux sont à lire absolument....
SupprimerA surprise just for me.....^^ !!!!!!
Ooohhhh yessss ;)
Thanks a lot Jack :D
"Son Frère", évidemment.
SupprimerJe suis plus partagé pour "Arrière Saison"
Chez les Besson, je préfère Patrick à Philippe. Il y a chez lui un petit grain de folie, une écriture râpeuse à souhait qui me convient davantage. ça n'empêche que ton billet est, comme d'habitude, un vrai plaisir à lire (et ne vois là aucune vile flatterie en attendant ton avis sur "Il faut jouir Edith").
RépondreSupprimerAh ben je ne savais pas que c'était son frère. D Patrick Besson j'ai lu Belle-sœur et j'avais beaucoup apprécié aussi.
RépondreSupprimerMerci pour le compliment :) et pour Edith tkt je m'occupes de son ca ;)c'est pour bientôt...:D
Non, non ils ne sont pas frères du tout. Je dis "les Besson", comme je pourrais dire "les Murakami" (Ryu et Haruki) qui portent aussi le même nom mais n'ont aucun lien de parenté.
RépondreSupprimerAh ok mdr :D
RépondreSupprimerComme tu peux le voir j'ai quelques mèches blondes rebelles ;)
Elles sont biens cachées, ces mèches blondes. Je ne les vois pas sur le fond de l'image...
SupprimerMais je veux bien te croire (si je me réfère à l'extrait musical)
Comme j'en étais sur que tu me ferais une réflexion sur mon extrait musical....Rohhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!
SupprimerBen c'est mignon, une jolie voix ainsi qu'une belle chute de rein non ???
J'adore !!!!! Je ne suis pas sectaire moi Monsieur ! :D
La première phrase aurait suffit à me convaincre.
RépondreSupprimerLes suivantes ne font que renforcer cet avis.
Et la dernière me donne le regret de ne pas avoir encore déniché ce bouquin.
Oui mais quel délice de savoir que ce livre t'attend quelque part ;)
RépondreSupprimerA n'en pas douter, un de mes préféré, voire MON préféré de l'écrivain !
RépondreSupprimerEt moi donc ! Nous sommes d'accord ;)
SupprimerC'est par celui-ci que j'ai découvert l'auteur je crois bien...
RépondreSupprimerMoi avec Arrière saison dans le cartable de Mathilde :)
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