dimanche 10 mai 2020

Jiburo


Challenge Coréen chez Cristie 3/5
En partenariat avec Decrescenzo Editeurs 

Lee Jung-Hyang
Corée du Sud 
2002

« Même un enfant choisit le côté où on l’aime. »
아이도 사랑하는 데로 붙는다.
(Proverbe coréen)

Sang-Woo est contraint de rester chez sa grand-mère durant ses vacances, dans un village escarpé au milieu de nulle part. Deux longs mois avec une inconnue, lente comme une tortue et mutique.  Elle porte sur son visage les stigmates de la vie et ses doigts sont usés par la terre et le dur labeur. Sang-Woo ne connait rien de son aïeule et encore moins de la campagne. Il est un citadin, les yeux toujours rivés sur ses jeux vidéos et de surcroît détestable et irrespectueux.

La rencontre de ces deux mondes sera fulgurante pour ces deux êtres, mais aussi pour nous autres spectateurs, parce que nous connaissons ce conflit qui oppose tradition et modernité. 


Peu à peu, la sagesse de cette femme aura raison de Sang-Woo. Elle ne dit mot, observe, consent et donne tout son temps à ce petit fils ingrat qui ne voit en elle qu’une vieille folle.
Débordante d’amour, elle guidera son petit fils vers les liens indéfectibles. Avec humilité et patience, elle lui apprendra les choses essentielles comme le respect, l’amitié et la confiance.

Mais offrir c’est aussi recevoir. En retour, ce petit bonhomme redonnera du baume au cœur à sa grand-mère et lui apprendra à écrire ses sentiments depuis trop longtemps enfouis au fond de son cœur.

Cette comédie dramatique Coréenne de Lee Jung-Hyang comporte peu de dialogue, ce en quoi je reconnais bien la culture asiatique. La force de ce court-métrage repose essentiellement sur le regard, les silences et la gestuelle. Les deux acteurs convaincants et authentiques crèvent l’écran. Un film coup de poing, messager d’espoir et de transmission, où se mêle, tendresse, rire et larmes pour notre plus grand plaisir.

Jiburo, 
Le chemin de la maison, un aller sans retour !








7 commentaires:

" La vie est là simple et tranquille. "
Paul Verlaine

" Le plus difficile n'est pas d'avoir mal, mais de renoncer au bonheur. "
J.P.P