Dessin de T. Murat
Editions : FutuRoPoliS
Mars 2013
110 pages
(Offert)
"Variations de Goldberg de J.S Bach"
Il y a des jours, comme ça, où rien ne se passe comme on le souhaiterait,
il y a des vents contraires, des vents mauvais …
«Le
ciel est par-dessus le toitSi beau, si calme …»
Tel Verlaine, Abel Mérian, observait ce monde à travers une fenêtre flanquée
de trois barreaux. Il regardait la vie défiler à grande vitesse. A sa sortie de
prison je suis rentrée dans sa tête et je ne l’ai plus lâché. Peu m’importe son
passé, son délit, pour moi Abel, est un homme bien que j’ai envie de connaître,
de comprendre, d’aider et d’aimer. Il a cette retenue, cette mélancolie que j’admire chez les hommes et pourtant c’est
un volcan prêt à entrer en éruption.
Seul et sans illusion, il se débarrasse de ses vieilles guenilles
et va dépenser sa solde pour ressembler à un homme ordinaire, mais quel bel
homme ! Il a un but, qu’il attend depuis sept ans, sept longues années. Il
se dirige vers une vieille usine désaffectée pour récupérer son butin et tirer
un trait sur son passé. Mais le vieux bâtiment fait place à un musée flambant
neuf. Envolés ses projets, ses rêves, il est dans la merde jusqu’au cou.
Submergé par ses idées noires, les «variations de Goldberg» le ramènent soudain à la réalité par le biais de la sonnerie d'un portable oublié. Il décroche
et une douce et jolie voix lui demande de lui renvoyer le portable en Italie où elle
est sur le point de se rendre. Abel, séduit, accepte mais va quelque peu fouiller
dans le portable de cette inconnue et va s’immiscer dans ses textos, ses photos,
son ex, ses copines, ses joies, ses peines, sa vie en somme.
Lui renvoyer son portable ? Mais pourquoi ne pas lui remettre en
main propre en Italie ? Il vole une voiture au hasard de sa route et le
voilà parti seul vers l’inconnu. Seul ? Pas vraiment. Son chemin va
être jalonné de rencontres inattendues et de souvenirs de son enfance.
Dis qu’as-tu fais, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Un
road-movie sublime, l'introspection délicate, douce-amère d’un homme désabusé.
Le graphisme sur fond de couleurs automnales nous absorbe. Une tranche de vie authentique,
douloureuse, qui laisse des traces, car parfois la vie ne fait pas de cadeau.
Il y a des jours comme ça où rien ne se passe comme on le souhaiterait,
il y a des vents contraires,
des vents mauvais …
des vents mauvais …
Merci à Jacky grâce à qui j'ai découvert ce magnifique album. Pour voir son sublime billet c'est là Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m'emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte.
P. Verlaine
La vie est la farce à mener par tous
A.Rimbaud
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Vent mauvais mais résultat plutôt bon visiblement...
RépondreSupprimerTrès bel album et auteur à découvrir...
SupprimerA ne pas confondre avec au vent qui sent mauvais...
RépondreSupprimerSur cette note très élevée, je retourne au fin fond de ma prairie. Peut-être y entendrai-je les oiseaux siffles les variations de Goldberg...
Peut être qui sait, mais avant tout éteins le larsen de Lou reed :D
SupprimerMerci pour le lien...
RépondreSupprimerDieu que j'ai aimé ce roman graphique...
Je l'ai ressenti...fortement...
On est d'accord...on a lu le même livre...
Ton billet est sublime comme d'habitude...bisous
Merci à toi Jacky :D
RépondreSupprimerBisous et Bonne soirée :)
Rascal a se talent de choisir les bons mots. J'ai beaucoup aimé cette bd.
RépondreSupprimerC'est le premier que je lis de Rascal et je ne vais pas m'arrêter là ...
RépondreSupprimerBonne journée :)