dimanche 21 juillet 2013

Polina

Bastien Vivès

Editions :
KSTR-Casterman 2011

206 pages
(Offert)

 
«La souplesse et la grâce ne s’apprennent pas c’est un don. Suivante … »
 
Il faut être la meilleure pour rentrer à l’Académie de danse Bojinski. Quand le regard du maître se pose sur la jeune fille, il ne voit plus en elle une fillette mais une future danseuse étoile. Il va s’acharner pour que Polina frôle l’excellence, jusqu’à l’épuisement, jusqu’au sang. Quand on entre dans le cours de Bosinski plus rien à d’importance. Tu ne dois vivre, respirer, bouger, marcher que par et pour la danse. Pourtant danser c’est toute sa vie. Mais danser pour qui, pour quoi ? Telle est la question que lui pose son professeur qui va la pousser au-delà de ses limites.
 
 
Devenir danseuse étoile est un sacerdoce, Polina va vite le comprendre à ses dépends.
Bojonski est redoutable, cruel et pourtant il va la mener au sommet. Mais la rançon de la gloire est très lourde et le prix qui mène au succès est très cher. Plus rien n’existe mis à part la danse. La suivante est là, à guetter le moindre faux pas ou à espérer la chute, la descente aux enfers qui lui permettra de prendre un billet pour les étoiles. Devenir danseuse est un chemin de croix jonché de 14 heures de travail quotidien, avec des professeurs qui en exige toujours plus. Même si tu as mal, ne jamais te plaindre. Si tu tombes, te relever encore et encore et recommencer. Le doute s’installe, les désillusions, les regrets. L’amour nous échappe, l’absence de famille et de vie personnelle  se fait ressentir. Et malgré tous ces problèmes qui polluent la tête, il faut danser, interpréter, donner le meilleur de soi-même et faire ressortir des émotions contenues, maitrisées malgré la douleur, malgré tout le reste.
«La danse c’est de l’art, il n’y a pas d’adversaire et il n’y a pas de partenaire»
Bastien Vivès a réalisé un roman graphique d’une pureté extrême. Sujet intéressant malgré un graphisme quelque peu déroutant au début, manque de finesse, absence de perspective, visages sans expression. J’ai vite été absorbée par l’histoire, l’écriture et finalement les dessins, de deux couleurs uniques, me sont devenus  agréables et intenses.
 
 
Avant de devenir femme, Polina va devenir une artiste mais quel en sera le prix ?
«Il ne sert à rien d’aller le plus haut possible, si on ne prend pas le temps de contempler»
Polina,  l’art de ne jamais renoncer…
 
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6 commentaires:

  1. Un milieu très spécial et sans pitié...

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  2. C'est peut être ce qui rend cet art si noble...

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  3. Difficile d'entrer dans le monde de la danse.
    Difficile d'être la meilleur dans le monde de l'art.
    Difficile de survivre dans ce milieu.

    J'ai bien aimé ta citation « La danse c’est de l’art, il n’y a pas d’adversaire et il n’y a pas de partenaire ».
    La danse ou l'art de la douleur solitaire.

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  4. Le classique est la danse la plus difficiles, qui demande le plus de rigueur mais elle est également le fondement toutes les autres danses, comme le blues à toutes formes de musiques. :D

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  5. Ça parle beaucoup de danse, mais côté dessin, est-ce vraiment le nirvana comme je l'entends souvent dire à propos de Bastien Vivès ? Car franchement son trait ne m'a pas encore fait m'extasier.

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  6. Tu as raison. Moi aussi j'ai trouvé son coup de crayon très lourd, ça m'a dérangé au début et l'histoire à prit le dessus...

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" La vie est là simple et tranquille. "
Paul Verlaine

" Le plus difficile n'est pas d'avoir mal, mais de renoncer au bonheur. "
J.P.P