Editions :
KSTR-Casterman 2011
206 pages
(Offert)
«La souplesse et la grâce ne s’apprennent
pas c’est un don. Suivante … »
Il faut être la meilleure pour
rentrer à l’Académie de danse Bojinski. Quand le regard du maître se pose sur
la jeune fille, il ne voit plus en elle une fillette mais une future danseuse
étoile. Il va s’acharner pour que Polina frôle l’excellence, jusqu’à l’épuisement,
jusqu’au sang. Quand on entre dans le cours de Bosinski plus rien à
d’importance. Tu ne dois vivre, respirer, bouger, marcher que par et pour la
danse. Pourtant danser c’est toute sa vie. Mais danser pour qui, pour quoi ?
Telle est la question que lui pose son professeur qui va la pousser au-delà de
ses limites.
Devenir danseuse étoile est un
sacerdoce, Polina va vite le comprendre à ses dépends.
Bojonski est redoutable, cruel et
pourtant il va la mener au sommet. Mais la rançon de la gloire est très lourde
et le prix qui mène au succès est très cher. Plus rien n’existe mis à part la
danse. La suivante est là, à guetter le moindre faux pas ou à espérer la chute,
la descente aux enfers qui lui permettra de prendre un billet pour les étoiles.
Devenir danseuse est un chemin de croix jonché de 14 heures de travail
quotidien, avec des professeurs qui en exige toujours plus. Même si tu as mal,
ne jamais te plaindre. Si tu tombes, te relever encore et encore et
recommencer. Le doute s’installe, les désillusions, les regrets. L’amour nous
échappe, l’absence de famille et de vie personnelle se fait ressentir. Et malgré tous ces
problèmes qui polluent la tête, il faut danser, interpréter, donner le meilleur
de soi-même et faire ressortir des émotions contenues, maitrisées malgré la
douleur, malgré tout le reste.
«La danse c’est de l’art, il n’y a pas d’adversaire et il n’y a
pas de partenaire»
Bastien Vivès a réalisé un roman
graphique d’une pureté extrême. Sujet intéressant malgré un graphisme quelque
peu déroutant au début, manque de finesse, absence de perspective, visages sans
expression. J’ai vite été absorbée par l’histoire, l’écriture et finalement les
dessins, de deux couleurs uniques, me sont devenus agréables et intenses.
Avant de devenir femme, Polina va
devenir une artiste mais quel en sera le prix ?
«Il ne sert à rien d’aller le plus haut possible, si on ne prend
pas le temps de contempler»
Polina, l’art de ne jamais
renoncer…
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Un milieu très spécial et sans pitié...
RépondreSupprimerC'est peut être ce qui rend cet art si noble...
RépondreSupprimerDifficile d'entrer dans le monde de la danse.
RépondreSupprimerDifficile d'être la meilleur dans le monde de l'art.
Difficile de survivre dans ce milieu.
J'ai bien aimé ta citation « La danse c’est de l’art, il n’y a pas d’adversaire et il n’y a pas de partenaire ».
La danse ou l'art de la douleur solitaire.
Le classique est la danse la plus difficiles, qui demande le plus de rigueur mais elle est également le fondement toutes les autres danses, comme le blues à toutes formes de musiques. :D
RépondreSupprimerÇa parle beaucoup de danse, mais côté dessin, est-ce vraiment le nirvana comme je l'entends souvent dire à propos de Bastien Vivès ? Car franchement son trait ne m'a pas encore fait m'extasier.
RépondreSupprimerTu as raison. Moi aussi j'ai trouvé son coup de crayon très lourd, ça m'a dérangé au début et l'histoire à prit le dessus...
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