Edition : Dargaud
[…]Mon père est mort. Je ne crois pas que je mesure encore bien toute
l’étendue du cataclysme. Quand je ne serai plus anesthésié par la brutalité de
sa disparition, j’entreverrai alors peut-être toute l’étendue intime du deuil.
Pour conjurer la peur, depuis tout môme, j’ai imaginé ce moment sous toutes ses
coutures. Je l’ai tellement fantasmé que lorsqu’il est arrivé j’ai été soulagé.
Etrangement, c’est comme si je m’étais dit : «On y est, c’est arrivé. Une
horreur de moins à vivre, c’est toujours ça de pris.» Mais dans les
innombrables fantasmes morbides, il y a une chose que je ne pouvais pas savoir,
rien ne prépare à la permanence de l’abomination. […]
Après ce passage, que puis-je
écrire dans mon billet qui soit aussi puissant ? Je cherche au fond de
moi, le vide complet. Comment être à la hauteur de cette BD bouleversante, de ce texte violent ?
Quand on lit Le combat ordinaire 3, on est au-delà de tout
cela. Sa lecture nous laisse face à
nous même, elle nous rentre à l’intérieur. Il est difficile d’en ressortir
indemne.
Pourquoi ? Parce que la mort,
tout le monde y est confronté un jour ou l’autre. Certains se murent dans le
silence, d’autres hurlent leur douleur. Il y a ceux qui ont besoin d’être entouré
et d’autres, qui comme moi, préfèrent se retrouver seuls et étouffent leurs
cris pour que personne ne les entendent.
Puis vient le moment des
souvenirs. Des odeurs, une boite remplie de photos, une chanson, un parfum qui un jour, comme ça,
au moment ou l’on s’y attend le moins va
nous ramener à un instant unique de notre vie ou au contraire nous
transpercer le cœur, car malgré les mois et les années qui passent, nous
n’oublions jamais. La douleur est endormie prête à exploser. Nous ne sommes
jamais prêts à l’absence, au manque, à l’abomination.
Alors deux choix s’offrent à nous : Marcher ou Crever,
Je me suis levée et j’ai marché!
manU Larcenet ou l’art de trouver
ce qu'il y a de précieux en Moi.
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Il y a tellement de précieux en toi...
RépondreSupprimerIl y a tellement de toi pour m'aider à le trouver.
RépondreSupprimerMerci pour ta gomme magique et tout et tout............... ;)
Slurrppppp :D
L'absence est une ride du souvenir.
RépondreSupprimerC'est la douceur d'une caresse.
Un petit poème oublié sur la table.
Tahar Ben Jelloun
Quelles jolies paroles Jacky. L'absence c'est tout cela à la fois, merci à toi de me le rappeler ....
SupprimerJe ne sais pas pourquoi, le dessin ou ..., j'imaginerai bien un vieux Renaud en guise de musique de fond pour lire cette BD...
RépondreSupprimerOuais c'est vrai :)
RépondreSupprimerHexagone par exemple, quand penses tu ? ;)
Hexagone ou Laisse béton...
RépondreSupprimerJ'avais cette chanson en tête quand je te lisais...
Et ben voilà il suffit de demander :D
RépondreSupprimerAh, ça fait du bien !
SupprimerMême si cela sonne comme un constat d'échec...
J'ai un aveu honteux à faire : je n'ai lu aucun Larcenet ! C'est fort quand même pour quelqu'un qui aime la bd. Il serait peut être temps !
RépondreSupprimerJ'ai un aveux te faire : il y a deux mois je n'avais lu aucune BD, bon mis à part (quand j'étais petite) Tintin, Mafalda et Cie.....Mais ça c'était avant....
RépondreSupprimerAvant manU ;)