Masayuki Kusumi
Casterman
198 pages
Voyage gastronomique au pays du
soleil levant. La cuisine Japonaise n’a plus de secret pour moi. Après toutes ces
recettes, ces menus plus alléchants les uns que les autres, je suis fin prête
pour vous préparer un repas dans la pure tradition nippone. Ce manga, tsunami
de saveurs et d’émotions, vous met l’eau à la bouche dés l’entrée et vous
régale jusqu’au dessert.
Quelque peu désorientée par la lecture de droite à gauche, j’avoue
qu’il m’a fallu un petit temps d’adaptation et parfois une relecture de la page
afin de la savourer à sa juste valeur. Mais très rapidement j’ai été rattrapé
par les dessins onctueux et la plume aigre-douce de Tanaguchi.
Fin gastronome et importateur
indépendant, cet homme solitaire va durant dix-huit jours exciter nos papilles
gustatives et nous balader dans les plus beaux quartiers de Tokyo ainsi que
quelques villes afin de nous faire découvrir la fine gastronomie de son
pays. Rien ne lui échappe, les grands comme les petits restaurants, les mets raffinés
ou la cuisine rapide de comptoir. Tout va passer sous son regard et son palais
critique.
Pas d’horaire
pour passer à table, sa journée est rythmée par son travail mais surtout par
ses fringales permanentes qui lui
permettent de découvrir et de nous présenter les spécialités typiquement locales. Chaque jour un menu et le plaisir de
le regarder passer à table, de découvrir en même temps que lui son plat du
jour. Un vrai cérémonial. On salive de plaisir de voir ce gourmet solitaire
repu. Voilà un livre, délicieux mille feuilles, où finalement il ne se passe
pas grand-chose et c’est là que Taniguchi est maître en la matière car une fois que l’on a
gouté à ce manga on ne peut le lâcher, par curiosité et surtout par
gourmandise.
Ce gourmet n’est ni pressé ni
stressé, il a ce qu’on appelle au Japon un sacré "Yogû". Il prend le
temps d’apprécier et de savourer son repas, plus rien n’existe quand il est à
table. Il honore chaque bouchée, chaque cuillerée, cela en devient presque
jouissif de le regarder déguster son Takayaki, beignet de poulpe, ou un Mamekan,
divine pâtisserie japonaise.
Au fil des restaurants, des
décors nippons, des menus et de son
appétit, sa mémoire et sa langue se délient pour nous laisser entrevoir une
petite fenêtre sur son passé, ses amours, sa vie comme une auto-psychanalyse
par la bouffe.
Si je l’avais suivi dans ses festins
quotidiens, je serai une vraie petite Sumo. En attendant, je veux bien devenir
votre geisha pour un soir et vous préparer, le souvenir d’un riz à la
sauce Hayashi accompagné de ses bouchées à la viande façon Sûmaï, un
délicieux Wagashi au doux nom sucré d’Amanatto suivi pour la digestion d’un bon
saké.
Vous avez encore un petit creux ?
Rendez vous avec Le Gourmet
Solitaire, une histoire sans faim !
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Le souvenir d'une lecture étonnante et la découverte d'une certaine cuisine japonaise...
RépondreSupprimerC'est quand qu'on se fait un resto japonais ?.....:D
RépondreSupprimer;)
J'y suis allé ce midi.
RépondreSupprimerMenu sashimi et grande Kirin.
J'avais vu une fille seule à la table d'à coté... Ce n'était pas toi, j'ai pas osé...
RépondreSupprimerBen alors le robuste Bison fait son gros timide....:D
Tu ne lui a pas fais le coup du "Lou Reed, mode Larsen" ;)
J'attends le second rendez-vous pour lui faire cette proposition...
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